Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

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vendredi 4 avril 2025

Tiempo de Revencha (1981)

TIEMPO DE REVENCHA
de Adolfo Aristarain (1981, Argentine)


Parabole politique, censure et résistance symbolique : cette triade magnifique parcours le cinéma latino-américain de la deuxième partie du XXème siècle aussi certainement que la guerre sale a interféré jusqu’aux évocations artistiques allégoriques de ce qui pouvait se passer loin des grands récits officiels. Pour qui connaitrait les dates de la dictature de Videla et des autres, y replacerait Tiempo de Revencha et l’engagement politique d’un certain Adolfo Aristarain, cela ne fait aucun doute : tout ici n’est qu’une évocation sophistiquée de la répression alors bien réelle qui avait lieu en Argentine – exactions, torture, détention, surveillance et contrôle. Les mécanismes à l’œuvre chez Aristarain sont rigoureusement esthétiques – et même absolument charnels, dans sa définition la plus stricte : la chaire. Le corps est maltraité, les sens sont à l’usage, travaillés par des agents d’un minimalisme qui traduit plus grande terreur.

Argumentons des heures sur tous ces symboles, mais cela ne situerait Tiempo de Revencha que comme un ixième document historique à penser comme un témoignage poétique muselé. 2025, qu’a-t-on à apprendre des mécaniques du pouvoir argentin en 1980 ? L’idée impétueuse d’Aristarain qui retiendra encore plus notre attention, c’est celle du déplacement. Prenons les choses aussi strictement qu’elles sont déployées dans son film : Tiempo de Revencha n’est pas le récit d’un bras de fer entre un résistant politique et un Etat, mais d’un travailleur syndiqué et de son entreprise capitaliste. A partir de là, tout est possible, et tout cela devient même savamment ludique : l’allégorie devient plurielle, jusqu’à se dessiner elle-même comme un objet indépendant. Peut-être est-ce l’argument le plus grinçant de Tiempo de Revencha, que nous habitions aujourd’hui sa dystopie. Faire de l’Etat une entreprise qui reproduirait les appareils de contrôle, de violence (physique et symbolique), les structures de domination et de coercition en les appliquant aux travailleur·euses plutôt qu’aux citoyen·nes. Nul besoin d’aller enquêter jusqu’aux excès de Milei, dont la tangente quasi-caricaturale dépasse de loin la relative pudeur de l’analyse politique déployée par le film (le capitalisme a finalement dépassé la fiction). A l’heure où nous sommes tous·tes les employé·es de la start-up France, où l’économie dérégulée est devenue une guerre sale à son tour, où nos citoyen·nes les plus précaires sont mis·es au pas du travail forcé pour remplir leur frigo, où on vous met sous surveillance informatique pour vous donner un droit au chômage pour lequel vous aviez cotisé, où les allocations sont devenues des salaires. L’Entreprise kafkaïenne d’Aristarain a dépassé la parabole : l’Etat est finalement devenu Entreprise. Et on s’est tous·tes coupé la langue.

dimanche 31 mars 2024

Tango (1998)

TANGO
de Carlos Saura (1998)


La ressortie récente de Cria Cuervos (accélérée par la mort de son auteur il y a un an) ne saurait cacher la vérité aux plus assidus spectateurs de Carlos Saura : si beaucoup de ses œuvres auront eu pour terrain commun l’analyse aussi subtile (fruit de leur censure) que baroque (on ne pourra jamais dire de Saura qu’il aimait les plans fixes silencieux monochromes) de l’Espagne franquiste, sa vraie obsession aura sans doute été la danse. En témoigne le tournant progressif de sa carrière, au milieu des années 80, d’un certain cinéma social (plus documentaire que naturaliste, certes) vers une succession de variations plus ou moins célébrées autour d’arts concourants : heptalogie sur le flamenco (Bodas de sangre, Carmen, El amor brujo, Flamenco, Salomé et Flamenco Flamenco), apartés sur d’autres danses (Jota de Saura, Tango), genres musicaux (Fados, Io Don Giovanni), expérimentations sur l’héritage artistique (Antonieta, Buñuel et la Table du Roi Salomon, Goya en Burdeos), et autres œuvres dont on pourrait lister la fourmillante multiplicité et leurs parallèles chaotiques.

Ici, l’enchevêtrement de deux échelles créatives, de deux espaces diégétiques : la mise en scène du chorégraphe, mis en image par le cinéaste. Chaque plan est alors traversé par deux lectures ; d’abord celle du corps, puis celle de la lumière. C’est dans cette constante dichotomie que Saura déploie la puissante mise en abyme de sa propre pratique, prenant la danse comme un objet à double usage. D’abord un évident tableau de fascination (il serait alors un chorégraphe-caméraman, directeur d’un découpage en lumière des corps et d’un agencement en espace de la caméra – un dispositif bien différent de celui de la danse non-filmée), mais aussi un processus de représentation (de par sa nature moins naturaliste que le cinéma, elle lui permet de figurer par l’extrême les problématiques qui traversent sa propre expérience de cinéaste). En lame de fond dans Tango, une question d’autorité, de censuré, de représentativité. L’art face à l’histoire, à la mémoire.

Et c’est bien en cela que cet exil éphémère de Carlos Saura en Argentine et dans sa culture dansée n’est qu’un leurre matériel : si l’objet et son temps sont tout à fait latino-américains, la colonne vertébrale de Tango est bel et bien espagnole. Sous couvert de traiter de la Guerra sucia et du tango, Saura prend la tangente d’un épicentre national : le franquisme, l’Espagne, le Pacto del Olvido. Mettre un pays face à sa propre histoire (récente), via ses balbutiements artistiques dans une démocratie nouvelle qui ne s’est pas encore totalement émancipé de ses grippes intestines. Tango, pris sous cet angle, prend une dimension plus glaçante, au metatexte saisissant : comme si sa propre autocensure était si terrassante que même pour en parler, un déracinement était nécessaire, évident, indépassable. Un film sur les problèmes de représentation du tango argentin pourrait-il alors être une drôle d’allégorie de l’Espagne franquiste ? C’est en tissant ces parallèles trop tordus qu’on fait honneur à la propose vision de l’Art que défend Saura : tout n’est que distorsion, tout parle d’autre chose. Et la censure, qu’on impose ou qu’on s’impose, véritable paradigme de toute création, n’est au final que le revers antagonique de la mémoire.

mardi 3 janvier 2023

Épouses et Concubines

 


ÉPOUSES ET CONCUBINES (1991)
RÉALISÉ PAR ZHANG YIMOU
AVEC GONG LI, CAIFEI HE, CAO CUIFEN

samedi 6 février 2021

Princesse Mononoké


PRINCESSE MONONOKÉ (1997)
RÉALISÉ PAR HAYAO MIYAZAKI
AVEC YOJI MATSUDA, YURIKO ISHIDA, AKIHIRO MIWA

jeudi 29 octobre 2015

Une question de vie ou de mort


UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT (1946)
RÉALISÉ PAR MICHAEL POWELL & EMERIC PRESSBURGER
AVEC DAVID NIVEN, KIM HUNTER, ROBERT COOTE

dimanche 27 avril 2014

Certains l'aiment chaud (1959)

CERTAINS L'AIMENT CHAUD (1959)
RÉALISÉ PAR BILLY WILDER
AVEC MARILYN MONROE, TONY CURTIS, JACK LEMMON

vendredi 31 janvier 2014

Harakiri (1962)




HARAKIRI (1962)
RÉALISÉ PAR MASAKI KOBAYASHI
AVEC TATSUYA NAKADAI, RENTARO MIKUNI, SHIMA IWASHITA

lundi 7 octobre 2013

Akira (1988)


AKIRA (1988)
RÉALISÉ PAR KATSUHIRO ÔTOMO
AVEC MITSUO IWATA, NOZOMU SASAKI, MAMI KOYAMA

mercredi 2 octobre 2013

Douze hommes en colère (1957)


DOUZE HOMMES EN COLERE (1957)
RÉALISÉ PAR SIDNEY LUMET
AVEC HENRY FONDA, MARTIN BALSAM, JOHN FIEDLER

mardi 1 octobre 2013

Tour du Monde #1 : Danemark - Ordet, de Carl Theodor Dreyer (1955)


Dans le cadre de mon Tour du Monde cinéma.

Un film de Carl Theodor Dreyer (1955)
Avec Henrik Malberg, Emil Hass Christensen, Preben Lerdoff Rye

samedi 1 juin 2013

Mon Top 32 Musiques de Film

TOP 31 MUSIQUES DE FILM


Ce dossier est un projet de longue date. Finalement, après plusieurs brouillons mis à la poubelle et des listes perdues, je l'ai bouclé en un court week-end. J'en ai oublié, c'est certain, je voulais en mettre plus et y aura forcément des absents. Mais j'ai voulu varier les genres et les compositeurs le plus possible même si y a des noms qui reviennent de très nombreuses fois - j'ai même réussi à placer deux James Horner alors que je l'ai dans la ligne de mire depuis Titanic. J'ai voulu faire un Top 50 et je le ferais sans doute un jour à l'occasion d'une MAJ, mais pour l'instant je vous laisse savourer ces trente pistes. A noter une chose : il s'agit de musiques composées pour un film, et non de ré-utilisation : ainsi, out Kubrick et ses BO de 2001, Orange Mécanique, Eyes Wide Shut, Barry Lyndon ou Full Metal Jacket. Out aussi Tarantino. Out beaucoup de monde. Ici ce sont des compositions "originales". C'est très subjectif, attention, à part pour le Top 5 que je qualifierai comme pour moi la vrai crème de la crème, et si j'étais vraiment orgueilleux, comme la référence ultime du genre. Du moins de mon avis. Enfin bref, je divague. Bonne lecture et en avant la musique ! (ouah cette expression de papa de ouf!!!).
EDIT de juste après avoir posté l'article : oubli malencontreux de Dead Man par Neil Young, ça devient donc un top 31 (DAFUQ).
EDIT du 05/11/2013 : Ajout de Akira après revisionnage du film.

lundi 11 février 2013

Psychose (1960)

PSYCHOSE (1960)
RÉALISÉ PAR ALFRED HITCHCOCK
AVEC ANTHONY PERKINS, JANET LEIGH, JOHN GAVIN

samedi 29 décembre 2012

Sa Majesté des Mouches (1963)

SA MAJESTÉ DES MOUCHES (1963)
RÉALISÉ PAR PETER BROOK
AVEC JAMES AUBREY, TOM CHAPIN, HUGH EDWARDS

dimanche 9 décembre 2012

Death Note - Intégrale

INTEGRALE - NTV
Créé par Tetsuro Araki, Takeshi Obata, Tsugumi Oba

dimanche 25 novembre 2012

The Wire - Saison 1

SAISON 1 - HBO
Créée par David Simon & Ed Burns

vendredi 7 septembre 2012

#Cultissime# - Retour sur... La Plage


Dans Cultissime, on fait un retour sur mes films cultes. Qu'est-ce qu'un film culte ? Un film pas forcément très connu mais qui a une petite communauté de fans très ancrée. Ce coup ci, c'est La Plage de Danny Boyle, sorti en 2000 avec Leonardo DiCaprio.

lundi 20 août 2012

RIP Tony Scott

Le Réalisateur américain de Top Gun ou encore de True Romance s'est suicidé hier à l'âge de 68 ans.

samedi 18 août 2012

(mes) Meilleurs Films d'Animation


Faut bien dire une chose : le cinéma d'animation, on l'a découvert beaucoup quand on avait moins de dix ans, et même si les cinéphiles et cinéphages continuent d'en dévorer passé cet âge - beaucoup d'autres se referment subitement à ce genre alors qu'il faut signifier qu'il semble repartir de plus belle depuis l'an 2000. Bien dommage quand on sait que se fermer à l'animation, c'est comme ne pas aller en cours de maths et ne pas découvrir les logarithmes néperiens, ou comme se limiter aux jeux consoles et prétendre en connaître un rayon dans l'environnement vidéo-ludique : bref, vous l'aurez compris - si vous n'avez pas vu un film d'animation nouveau depuis plus de trois ans, il est temps de changer et de s'ouvrir au film d'animation - surtout quand on sait que les frères Wachowski ont dit s'être inspirés de Ghost in the Shell pour Matrix, ou que Toy Story 3 et Là-haut ont été les premiers films d'animation a être nominé dans la catégorie du meilleur films aux Oscars.

dimanche 5 août 2012

Les Meilleurs Fins du Septième Art

Les Meilleurs Fins du Septième Art

Un film ça a un début et une fin. Certaines fins, on se les rematte en boucle ou elles nous hantent pendant des semaines entières, ou elles nous font pleurer, de rire ou parce que c'est vraiment triste. Certaines nous redonnent le sourire ou font l'inverse. Y a des fins qui sauvent aussi des films. Enfin bref, je vous propose aujourd'hui une liste (non exhaustive, je m'attends sans doute à voir de nombreux oublis signalés dans les commentaires) des fins les plus marquantes du cinéma. A noter que selon moi, l'art de faire une fin grandiose est apparu très tard, avec le western dans les années 60, alors qu'elle était souvent délaissée auparavant malgré des exceptions notables (Les Lumières de la ville, Certains l'aiment chaud). Il est évident que si vous n'avez pas vu l'un de ces films, ne lisez pas le commentaire qui le concerne. Allez, crions-le pour ceux qui n'ont pas compris car ils écoutent Plastic Bertrand : SPOILER !

mercredi 18 juillet 2012

Aguirre, la colère de Dieu

Réalisé par Werner Herzog
Avec Klaus Kinski, Ruy Guerra, Helena Rojo
Film d'aventure ouest-allemand (1975)