Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

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Les Misérables

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The Irishman

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samedi 28 avril 2012

Ned Kelly

Réalisé par Gregor Jordan
Avec Heath Ledger, Orlando Bloom, Naomi Watts
Western australien (2003)


Résumé :
Né en 1855, Ned Kelly devient l'ennemi public numéro un en Australie après avoir tiré sur un policier qui appréhendait son frère Dan. Avec ce dernier et deux autres complices, il fonde un gang qui sème le trouble de 1878 à 1880. Ned Kelly se distingue des autres bandits par son accoutrement quelque peu original : il porte une armure "faite maison", qui lui sert de gilet pare-balles, ainsi qu'un heaume de chevalier fabriqué par ses soins. Par ailleurs, comme Robin des Bois, il vole uniquement les riches pour donner aux pauvres.

J'avais bien envie d'être gentil avec Ned Kelly parce que y a le défunt Heath Ledger en tête d'affiche... mais non. Je serais méchant. Parce que si Ned Kelly n'est pas foncièrement un navet au sens où on l'entend, ce n'en est pas moins un ratage complet par rapport aux ambitions données par l'affiche / le synopsis / le casting. Car quoi qu'on dise de chacun de ces acteurs : Heath Ledger reste très bon, Orlando Bloom a vraiment de la gueule, Naomi Watts peut s'en sortir bien quand elle veut, et Geoffrey Rush est génial quand il va pas se foutre dans les énièmes suites d'une saga à succès inspirée de la pire attraction de Disneyworld dont je tairait le nom.


Mais voilà. Les bonnes intentions de Ned Kelly ont les oublie vite : certes y a de beaux décors (L'Australie pour un Western-like - puisqu'il ne s'agit pas étymologiquement d'un Western - c'est plutôt bien trouvé même si la végétation a quand même moins de gueule que dans les contrées arides de l'Arizona), les costumes sont sympathiques et toussa. Ouais mais voilà, à quoi ça sert tout ce truc si y a rien à côté pour soutenir ? La comparaison avec L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford doit être faites : les deux sont des western lent, les deux mettant en scène un bandit du XIXe siècle que la population aimait, mais la différence de qualité est là : là où Andrew Dominik savait vraiment tenir l'attention du spectateur à l'aide d'un style très contemplatif, épuré et psychologique - mené par des acteurs hors normes, bien meilleur que ceux de Ned Kelly malgré tout le respect que j'ai pour eux, Gregor Jordan - à qui on doit depuis No Limit avec Samuel L. Jackson, que vous avez peut-être vu dans les rayons de votre supermarché comme moi puisqu'il a eut droit à une bonne distribution de direct-to-dvd en France - donc Gregor Jordan, lui il se limite à un quelques beaux plans (beaux paysages certes, mais pas le talent de les capter), une intrigue cousue de fil blanc dans laquelle il ne met aucune originalité... le tout est long, trop long, on se fait littéralement chier. Et je l'avoue j'ai décroché.


Après ça, on a à peu près fait le tour de Ned Kelly. Car en soit, y a des qualités - une belle reconstitution historique, quelques scènes au dessus du lot. Mais voilà, ça ne suffit pas à sauver le film dans la longueur dans laquelle il s'empourpre dans ces une heure cinquante minutes qui paraissent trois. Rapide regard sur le casting : Heath Ledger, un peu effacé, s'en sort pas trop mal, Orlando Bloom, comme d'hab', et les autres ont les voit pas beaucoup. La fin, complètement foirée par rapport à ce qu'aurait put donner la mise à mort (la pendaison, juste avant laquelle Ned Kelly aurait dit la réplique qu'il dit dans la charrette), confirme ce que j'ai finit par penser du film : un potentiel évident gâché par une mise en scène raté et finalement peut-être aussi, un scénario qui passe à côté de son sujet.

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