Mon Top 30 des films de 2019

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samedi 9 juin 2012

Game Of Thrones - Saison 2

Réalisé par Alan Taylor (1, 2, 8, 10), Alik Sakharov (3), David Petrarca (4, 5), David Nutter (6, 7), Neil Marshall (9)
Avec Peter Dinklage, Lena Headey, Michelle Fairley, Kit Harington, Emilia Clarke, Nikolaj Coster-Waldau, Alfie Allen, Charles Dance, Jack Gleeson, Sophie Turner, Maisie Williams
Saison 2 d'une série de dark fantasy américaine (2012)

Résumé :
Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s'en sortiront indemnes... 

La première saison de Game Of Thrones avait été un choc télévisuel comme on en voit rarement, se classant parmi les meilleurs séries jamais réalisées. Adaptées d'une série de bouquins encore plus fabuleux de George R.R. Martin, il est clair que les dix mois qui ont séparé les saison une et deux ont été très longs, et d'autant plus que des plus grandes espérances naissent les plus grosses déceptions, on pouvait être inquiet de ne pas retrouver la qualité de la saison un. Notons que cette critique sera avec spoilers à mort, et ce n'est pas rien quand on sait le suspense qui régit Game Of Thrones : si vous n'avez pas vu la saison 2 et encore moins si vous attendez que cette critique vous convaincs de regarder la série, surtout ne lisez pas ce qui va suivre.


On retrouve le même casting (Sean Bean en moins), avec toujours un Peter Dinklage étincelant qui brille autant voir plus que dans la saison un. Mais force est de constater que si on avait pas vraiment remarquer certains acteurs il y a un an, la plupart explosent complètement ici : on pense à Alfie Allen, un peu discret avant, qui, du fait de la prise d'importance de son personnage dans A Clash of Kings (livre deux de la saga A song of ice and fire de George R.R. Martin dont la série est adaptée), vient ici se mettre sur le devant de la scène, et avec brio puisqu'il est pour moi l'un des trois meilleurs acteurs de la série, avec Peter Dinklage cité plus haut, et l'incroyable Charles Dance, interprète de Tywin Lannister : là, une trouvaille scénaristique (ces changements par rapport au livre, on en reparlera plus tard), puisqu'une relation avec Arya Stark (Maisie Williams excellente) est développé. Alors, les mauvaises langues diront qu'ils ont réussi à humaniser Tywin, moi je dirais juste qu'ils ont réussi à lui donner une certaine personnalité et une profondeur que George R.R. Martin, faute à son cercle de narrateurs réduits, n'avait put réaliser.
Après on a bien Emilia Clarke, que j'ai trouvé moins bonne que lors de ses aventures en compagnie de Viserys et Khal Drogo, ici quelque peu effacée (il faut dire qu'elle est un peu mise en arrière dans le livre, malgré que les évènements de Qarth soit décisifs, ils sont rares et peu intéressants : les scénaristes se sont d'ailleurs débourbés pour rendre aux péripéties de Daenerys un peu plus de suspense).


Mais inutile de s'arrêter sur cette semi-contre-performance d'Emilia Clarke pour signifier le niveau des interprètes féminines, puisque Michelle Fairley ou encore Lena Headey sont elles absolument parfaites dans cette saison deux, mention spéciale pour la Reine Lannister qui arrive véritablement à signifier la sympathie ascendante, que le lecteur lui donnait au fil du livre deux, dans la série. Sophie Turner s'en sort très bien elle aussi, comme Maisie Williams ou encore Carice Van Houten - mais inutile de faire le catalogue de tout le casting. Finissons juste sur trois noms que j'aurais aimé citer : Stephen Dillane en Stannis, excellent, Conleth Hill en Varys, et Jack Gleeson en Joffrey. Ou alors on peut dire tout simplement que le casting de Game of Thrones est tout simplement incroyable, à l'exception notable de Harington mais on lui pardonne car son Jon Snow va devenir intéressant par la suite, et de Emilia Clarke.
Même si Game Of Thrones c'est avant tout des personnages, c'est aussi une histoire : et il faut dire que contrairement à la première saison qui adaptait presque mot pour moi le livre, cette saison 2 prend réellement un certain nombre de libertés, plus ou moins déplaisantes. La vrai bonne idée, c'est la relation Arya-Tywin, comme dit plus haut, magnifiée par le duo Dance-Williams qui fonctionne à merveille. Sans crier au génie on peut dire que la finesse d'écriture des multiples scènes décrivant se duo se situant dans le milieu de la saison est vraiment un coup de force. Les modifications faites au nord du mur ou à Winterfell (notamment pour l'ultime et dernier épisode, où la bataille de Winterfell a été bien transformée) peuvent être oubliées, car même si elles ne valent pas les évènements du livre, sont quand même sympathiques et permettent d'être un peu surpris malgré quelques incohérences à prévoir. A Essos, c'était nécessaire d'animer le récit de Daenerys, donc pardonnable.


Mais le truc que je peux pas supporter, c'est la nouvelle amourette de Robb. Bon, OK, le fait que ça soit pas la même donzelle que dans le livre ça peut être oublié mais toutes les scènes ayant pour cadre leur drague mutuelle sont absolument atroces à regarder : niaise, insupportable ça a failli me faire redouter à chaque fois les apparitions du Roi du Nord. Mais passons cet élément qui est surement le seul que j'ai à reprocher réellement à la saison deux. Sinon, tout est aussi incroyable que le casting : la mise en scène magnifie les scènes déjà incroyables du livre (Le fantôme d'Harrenhaal, l'Ombre Maléfique qui tue Renly, la scène final des marcheurs blancs toute droit tirée du livre trois A Storm of Sword, la bataille de la Néra). D'ailleurs en parlant de la Bataille de la Néra qui monopolise l'épisode neuf, elle est incroyable avec comme musique du générique la sublime Les Pluies de Castamere qui résume à quelle point la bande originale de Game Of Thrones est elle aussi d'une grande qualité.
On peut aussi faire l'éloge des décors et des costumes, toujours aussi incroyables de beauté (les décors du Nord du mur, Harrenhaal ou encore les îles de Fer) et qui participent grandement à l'ambiance de la série encore plus ancrée dans cette saison deux que dans la première.


Cette saison deux qui commençait de façon excellente mais pas au niveau de l'extraordinaire saison, avec deux premiers épisodes très bons mais pas incroyables. C'est à partir du troisième qu'on a eut une montée en puissance, jusqu'à l'apogée des deux derniers épisodes, des chefs d'oeuvres à part entière au coût exorbitant mais qui reste mieux réalisés que nombre de films et dans lesquels il se déroule sans doute plus de choses que dans toute la première partie de la saison deux. La bataille de la Néra restera sans doute dans les meilleurs scènes de la série, tant la qualité obtenue par l'écriture du scénario par George R.R. Martin et la réalisation par le talentueux Neil Marshall ont permis à l'épisode de se hisser sans aucun doute possible comme le favori pour l'Emmy Awards du meilleur épisode de série en septembre prochain. Les récompenses qui, on l'espère, pleuvront encore plus que lors de la dernière édition où seulement (c'est déjà bien) Peter Dinklage et la conception du générique d'ouverture qui avaient été récompensés malgré les treize nominations.


La saison deux de Game Of Thrones est au final au moins aussi bonne que la première, et c'est d'autant plus exceptionnel que c'est déjà rare en temps normal et que la saison un avait déjà atteint un tel niveau d'excellence que l'idée d'une saison deux pouvant la supplanter était inimaginable. Incroyable à tout les niveaux, tant sur les performances d'acting, que sur la mise en scène, l'écriture du scénario, les qualités techniques, la profondeur des personnages et la richesse de l'univers qui le doit beaucoup au matériau d'origine, il n'est plus qu'une seule chose qui risque de traverser l'esprit des fans et des futurs fans (ou comment utiliser deux expressions pour dire spectateurs) après le cri glaçant du marcheur blanc : « Encore dix mois à attendre... Bon allez je (re)lis les livres. »

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