Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

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Les Misérables

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Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

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Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

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Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mardi 28 août 2012

Magic Mike

Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Channing Tatum, Alex Pettyfer, Matthew McConaughey
Comédie dramatique américaine (2012)
Résumé :
Mike a trente ans et multiplie les petits boulots : maçon, fabricant de meubles, etc…
Il se rêve entrepreneur. Il est surtout strip-teaseur.
Chaque soir, sur scène, dans un club de Floride, il devient Magic Mike.
Lorsqu’il croise Adam, il se retrouve en lui, l’intègre au club et décide d’en faire le Kid.
Mais le Kid a une sœur, qui n’est pas prête à trouver Mike irrésistible…
Steven Soderbergh est surement le cinéaste le plus prolifique encore en activité, je prends pour l'exemple qu'en dix mois, trois de ses films sont sortis au cinéma en France : le très bon et viscéral Contagion, le mauvais Piégée et ce Magic Mike. Racontant les déboires d'une troupe de strip-teasers, entre drogue et amourettes, sexe et soirées enflammées, Magic Mike aurait put donner la fausse impression qu'il était : soit un teen movie en-dessous-de-la-ceinture, sois un film gay coloré comme pouvait l'être I love you Philip Morris, qui était en passant vraiment pas génial. Mais Magic Mike n'est ni l'un ni l'autre puisqu'on pourrait finalement le décrire comme un film romantico-realismo-fun, entre ses scènes de spectacle qui n'en font pas trop et filmées avec le réalisme Soderberghien, mais aussi son regard un peu dépressif sur la distinction entre amour et sexe. Analyse.


Si Magic Mike n'est pas le film de 2012, on peut affirmer sans trop prendre de risques au vu de la concurrence un peu moite que c'est le film de l'été, et que même si il ne résistera sans doute pas au temps, il est sans doute l'une de ces rares productions pure Hollywood qui arrive à allier fun et intelligence sans user d'humour vaseux et d'effets pyrotechniques. Mise à part son scénario au rendez-vous (c'était un peu ce qu'on pouvait redouter - qu'il n'y ait pas de scénario) et la mise en scène Soderbergh classique mais toujours efficace, la révélation du film restera sans doute son casting étonnant mais clinquant : Channing Tatum, qui semble s'être lassé de G.I. Joe, et qui enchaîne en un an l'excellent Aigle de la Neuvième légion, le très bon 21 Jump Street et ce Magic Mike (sans parler de Piégée, où il était très bon malgré la piètre qualité du film), et qui confirme tout le bien qu'on pensait de lui, mais y a aussi Alex Pettyfer, tombé dans l'oubli après Alex Rider et qui était revenu l'an dernier avec le surprenant Numéro Quatre et le dégueulasse Sortilège et qui nous surprend ici dans un rôle qui lui colle à la peau. Enfin reste McConaughey, acteur de seconde zone durant les années 1990 et 2000 et qui, brusquement, en 2011 est revenu sur le devant de la scène avec La Défense Lincoln, et qui enchaîne cette année Bernie (rien à voir avec Dupontel), cet excellent Magic Mike, sans parler du nouveau Friedkin très attendu Killer Joe, mais aussi deux films cannois que sont The Paperboy et Mud, from the director of Take Shelter. Autant dire que ce sont trois acteurs qui semble enfin exploser, et que le casting est impressionnant sur ça : Magic Mike pourrait être le coup de grâce vers la gloire, tant leurs prestations sont excellentes et que Soderbergh est là pour confirmer tout ça.


Alors c'est clair que Magic Mike ne fera pas l'unanimité - mais si on aime Soderbergh, et bien ça passe en un quart d'heure, tant l'intrigue surprenante jusqu'au dernier moment, se rapprochant même parfois d'un film initiatique, et que le tout est finalement bien plus profond que le laissait transparaître la promo du film qui, de la même façon que celle de la plupart des Soderbergh, laisse entrevoir un film tout autre qu'il est. Et Magic Mike n'est pas une comédie homophobe ou sexiste américaine, non, car cette fois, le strip-tease n'est qu'un prétexte à l'intrigue. Une réussite.

1 commentaires:

  1. Bonne critique comme toujours ^^ j'ai pas été le voir en salles, il me disait rien. J'attendrai la sortie blu-ray :)

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