Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mardi 17 juin 2014

Game of Thrones - Saison 4


SAISON 4 HBO
Créée par David Benioff, D.B. Weiss
-------------

C'est dimanche que s'achevait sur HBO la saison 4 de Game of Thrones, adaptant - s'inspirant ? - de la deuxième partie du troisième tome, A Storm of Swords, de la saga A Song of Ice and Fire de George R.R. Martin. En quatre saisons, la série événement de David Benioff et D.B. Weiss est devenu un véritable phénomène social, culturel et médiatique dont la simple étude ou analyse pourrait facilement remplir une thèse. C'est bien simple : depuis la fin de Lost, on avait jamais vu ça. La saison 1 était une claque, la deuxième un peu en deçà mais toujours aussi enthousiasmante, tandis que la troisième vague d'épisode s'est classée parmi les plus beaux moments de la télévision américaine de ces dernières années.


Cette quatrième saison fut donc celles des morts - chaque année il y en a, hein - mais en adaptant les chapitres les plus assassins de la saga, ces dix épisodes furent plutôt fournis en la matière. Le défi scénaristique allait être de tenir les dix épisodes sans trop tourner en rond, ce que beaucoup critiquent déjà à la série - avec l'avantage évident d'avoir des événements / rebondissements mieux répartis que d'habitude, autant en début qu'en fin de saison. C'est peut-être ce qui fait la force de cette saison : son rythme. Il se passe quelque chose d'important à chaque épisode, autant pour le long terme (comme ça a toujours été le cas), mais beaucoup plus à court terme, ce qui permet de tenir le spectateur lambda en haleine.
Une écriture qui trouve cependant ses limites : en étirant cette saison, la série connaît quelques passages à vide regrettables, proposant des scènes dont on se serait passé (notamment chez Daenerys), alors que certains passages auraient mérité un traitement plus en profondeur (Oberyn Martell est sous-exploité). Là où on sent aussi un réel avancement du show, c'est dans sa mise en scène - tant sur le plan technique qu'artistique. Avec des épisodes comme les deux derniers, on prend pleinement conscience du budget de la série - c'est violent et épique, grandiose et impressionnant. Game of Thrones a mis le paquet, et on a rarement (si ce n'est jamais) vu des effets spéciaux aussi nombreux, ambitieux et réussis à la télévision. Assumant pleinement sa fonction de blockbuster télévisuel, la série atteint son apogée tant narrativement que visuellement. Le spectaculaire s'article à merveille avec l'intelligence d'écriture.


Malgré cela, cette saison 4 se place un rang en-dessous de sa prédécesseur. Puissante mais moins marquante, sans doute parce qu'elle est un peu plus confuse et ne contient que trop peu d'arcs narratifs marquants (là où la saison 3 proposait des scènes inoubliables chaque semaine). Les acteurs - à quelques exceptions près qu'il n'est pas nécessaire de rappeler - sont tous très bons (Peter Dinklage doit avoir l'Emmy), les partis-pris et les distances prises au livres parfois critiquables mais toujours cohérentes, et même parfois très réussies. Une saison qui divise beaucoup dans tous les cas, mais on commence à avoir l'habitude - en attendant de pied ferme le cinquième acte prévu pour l'an prochain qui va avoir la lourde tâche d'adapter l'un des plus gros bordel littéraires de la décennie passée. Bonne chance.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire