Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

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mardi 7 février 2023

Top 20 des meilleurs films de 2022


Qui lit cette introduction à part moi en relecture ? Fais-je seulement des relectures ? Limitons nous alors des informations de première importance comme... quels films acclamés de 2022 n'ai-je pas (encore) vus ? Quoi, votre Kamarade ne voit pas tout ? Si vous ne l'aviez pas remarqué par le nombre resserré d'articles en 2022... j'ai une vie privée. Voir deux, ou trois, si on compte mes trahisons pour les autres arts. Je loupé Vortex en salles et appréhende de le voir sur un petit écran, L'Innocent et Close n'ont pas eu la primauté sur d'autres sorties non plus, ni Mouret ni Dominik d'ailleurs, en raison de sons de cloche trop divisés, tandis que Godland et les derniers Panahi et Yuasa ne sont pas encore sortis dans le Plat Pays. Il y aussi des fausses évidences qui n'ont pas eu mon concours, voir ont eu m'ont dégoût : The Batman est déjà oublié, Everything Everywhere All At Once est un indigeste pudding pour geeks désœuvrés par Marvel, Top Gun : Maverick n'est qu'un (très réussi) film de propagande, RRR ou Eo m'ont laissé indifférents. Par contre, je me permet de rendre hommage à quelques réussites qui échouent au pied du mur et que je ne peux que chaudement recommander : The Green Knight, que j'ai classé en 2021, l'hypnotique diptyque The Souvenir, le meilleur Hong Sang-soo de l'année, Introduction, de belles réussites trop sous-estimées chez Desplechin (le déchirant Frère et Sœur), Brizé (le fort actuel Un autre monde), Del Toro (l'obsédant Nightmare Alley), Luhrmann (l'éblouissant Elvis), mais aussi les chocs Saint-Omer et As Bestas que j'ai laissé tomber faute de place. Voilà, maintenant, la crème.

samedi 23 janvier 2021

Top 30 des meilleurs films de 2020

Un peu comme le classement final de la Ligue 1 en 2019-2020, la pertinence de ce top des meilleurs films de 2020 est relative - ses règles d'admission, aussi, d'ailleurs. Si j'ai normalement pour habitude de n'inclure que les films ayant bénéficié d'une sortie française, cette année un peu particulière pour le septième art m'aura obligé à revoir un peu mes méthodes, et je dois dire qu'elles seraient un peu compliquées à résumer. Mais vous verrez, entre productions Netflix et quelques rares heureux élus à avoir eu la chance de voir le grand écran, des films n'ayant même pas été distribués sur le sol français. Le résultat, hybride et foutraque, est un classement du monde entier, de cinéma majoritairement indé, dénudé de gros noms. Comme quoi, il aura fallu attendre la fin du monde pour faire grimper ses exigences. Ça veut pas dire qu'on gagne au change d'ailleurs. Et non, il n'y a ici aucune trace de Drunk, de 1917, ou de l'affligeant Jojo Rabbit (j'exagère peut-être, mais on est sur internet), avant que certains ne me fassent la remarque. Par contre, il y a six films Netflix. Comme quoi on peut toujours apprendre à un vieux singe comment faire la grimace, il suffit de le priver de ses bananes.

jeudi 17 décembre 2020

Flop 10 cinéma des pires merdes de cette année de merde (2020)



Ceci est un mea culpa. Sachez que ce n'est pas dans mes habitudes de tirer sur l'ambulance, je ne fais jamais de flop, je trouve leur intérêt limité mais j'ai pris un plaisir presque cathartique à écrire ce court dossier, composé de mes pires découvertes de films sortis en 2020. C'est bête, méchant, gratuit, subjectif - j'assume à peine. Les bonnes intentions n'étaient pas au rendez-vous, mais il se fait bon de ne pas oublier que, même dans une année de fin du monde chiante et dégueulasse, même dans une année sans cinéma... et bien on peut toujours faire confiance à Disney, Netflix, Ramzy et quelques pays du tier-monde pour nous sortir de bonnes grosses merdes puantes, et ça c'est quand même cool. Autant je rencontre en ce moment même beaucoup de difficultés, et ce malgré mes rattrapages boulimiques, à composer mon top des meilleurs films, autant déterrer dix bouses et trouver quelque chose sans intérêt à écrire dessus a finalement été d'une facilité presque primitive, comme si j'étais un odieux serpent et que cracher mon venin était un instinct que je n'avais que trop longtemps refoulé... Allez, sortez vos gilets pare-balles, ce soir on ne tire pas à blanc. Enfin si, eux.

lundi 10 février 2020

Top 30 des meilleurs films de 2019


Avec un peu de retard mais avec beaucoup d'abnégation, retour en images et en textes sur cette belle année de cinéma 2019, dernière de la décennie mais pas dernière de notre cinéphilie. Bien sûr, certains n'ont pas fini au montage final - mais on pourra noter la notable absence de The Forest of Love, Une vie cachée, J'ai perdu mon corps, Le Lac aux oies sauvages, Martin Eden, Jeanne... tous loupés, faute de temps. Pour ceux qui déploreront cependant l'absence de Joker, Avengers Endgame, Us ou Toy Story 4, c'est juste une question de bon goût. Sur ce, bonne lecture !

mercredi 1 février 2017

Top 30 des meilleurs films de 2016


Les années se suivent et ne se ressemblent pas vraiment, en tout cas au niveau cinématographique. La faute par exemple à un crû cannois 2016 assez exceptionnel, ou encore au retour de grands cinéastes perdus de vue depuis parfois près d'une décennie (Verhoeven, HHH, Lonergan, Haynes, Puiu, Fehner, Na Hong-jin, Ade...), 2016 aura été une année faste, forte en surprise et en confirmations, et paradoxalement assez pauvre en grands noms classiques, puisque beaucoup des réalisations des fers de lance d'Hollywood auront été fort décevantes (le médiocre Le BGG de Spielberg, l'affreux Nos souvenirs de Gus Van Sant, un mauvais Allen de plus, un Coen bien sage...). Finalement, à part un ou deux géants (Tarantino, Iñarritu, Almodovar) ce sont beaucoup de nouveaux noms et de comebacks qui auront rythmé 2016.
J'espère en tout cas, avec 142 films vus, être le plus exhaustif possible. Certains titres acclamés m'auront certes déçu (Room, Divines, Your Name., Steve Jobs) mais le certain académisme de mes goûts permettront surement à la plupart de s'y retrouver. J'en ai donc sélectionné 30, de tous horizons et de tous cinéastes (avec, contrairement à l'an dernier, une forte présence franco-américaine). Si il manque l'un de vos chouchous, c'est donc soit que je n'a l'ai pas tant aimé que ça, ou tout simplement que je ne l'ai pas vu. A vous de voir si vous voulez vraiment connaître la raison (et me faire perdre un lecteur).
Bonne année 2la0la1land7.

lundi 1 février 2016

Top 20 des meilleures séries de 2015


2015 fut une année magnifique pour la télévision, avec des fins de vieux classiques et des débuts de futurs cultes. Si cette liste recense le gratin du gratin, il serait insultant de ma part de ne pas mentionner les grandes absentes : Halt and Catch Fire, qui a livré un très bon second acte, la toujours aussi virevoltante Haikyuu!!, la touchante Master of None, les très carrées Wolf Hall et Le Bureau des Légendes, la belle surprise Intrusion et la résurrection de House of Cards avec une très réussie troisième saison. Manquent aussi à l'appelle quelques succès critiques que je n'ai pas vu (Documentary Now, Mom, Nathan For You, Inside Amy Schumer et Crazy-Ex Girlfriend) et quelques autres sur lesquelles j'ai du retard (Transparent, Justified et Banshee).

mercredi 6 janvier 2016

Top 30 des meilleurs films de 2015


Il s'est passé des choses pas très amusantes en 2015 – je n'aime pas faire de politique, donc on se contentera de mentionner le Aladin de Kev Adams, qui serait pour le coup un bon point en faveur de la censure. Cependant, l'exercice de fermer les yeux et de se remémorer l'année échue est toujours un bon moyen pour dresser un bilan. Alors, ce Star Wars ? Et ce Mad Max ? Et ce Jurassic Park 4 ? Et ce Terminator ? Nul besoin de dresser plus encore la liste, 2015 fut une année de suites, de reboots et de remakes, sorte de point culminant de l'Hollywood moderne qui, dans sa recherche infatigable de dollars supplémentaires, s'est rendu compte que si il y a bien une corde qui fonctionne auprès du public en ce moment, c'est celle de la nostalgie. Faut-il vraiment leur en vouloir ? A chaque annonce d'un nouveau projet de remake, beaucoup s'insurgent, mais ils seront les premiers dans la salle : on avait tous (au fond de nous) envie de revoir des combats au sabre laser et des dinosaures dans un parc d'attraction. La question était donc de savoir si ces comebacks, handicapant fondamentalement l'émergence d'un cinéma plus ambitieux au rang des gros budgets américains, allait s'opérer avec des bons films ou avec des bouses irrespirables. Un peu des deux en fait. Mais plutôt que de se plaindre de ces films qu'il nous semble avoir déjà vu, 2015 était l'occasion de se tourner vers de nouveaux horizons. Le crû cannois de cette année a par exemple fait débat, mais il était rempli de productions plus intéressantes les unes que les autres.  Et qui aurait imaginé qu'entre les films à Oscars et les blockbusters habituels, la scène indépendante américaine soit elle aussi plus solide que jamais ?
Il y aura des absents, mais sur les 140 films sortis en 2015 que votre serviteur a découvert, il a décidé d'en sélectionner 30 d'horizons différents. Et avant que vous veniez me faire la leçon avec vos "Mais où est... ?", je vous annonce que ma réponse sera "Il n'est pas là". Parce que si on était tous d'accord, ce top ne servirait à rien.
Ah, et bonne année !

samedi 10 janvier 2015

Top 20 des meilleures séries de 2014

2014 aura été une très belle année séries. Une année de transition, aussi, avec les fins de Boardwalk Empire, Sons of Anarchy, True Blood, The Newsroom, Dexter, How I Met Your Mother ou encore Californication. Le plus amusant étant qu'aucune de ces saisons ultimes n'est vraiment une réussite... par contre, du côté des nouveautés, ça envoie du lourd.
Mais je n'ai pu faire qu'une sélection de 20 séries. J'ai essayé de ne retenir que le meilleur, mais plusieurs sont passés à la trappe et attendent à la porte de ce top, je les recommande quand même : American Horror StoryOver the Garden Wall, The KnickTransparent, Silicon Valley, Hell on Wheels (qui a livré cette année la meilleure saison de son histoire, mais ce n'est pas assez...), Sherlock (que j'ai enfin fini par aimer avec cette très réussie saison 3), Parasyte, BoJack Horseman, Marco Polo, One Child, P'tit Quinquin, The Missing, The Killing... Mais il y en a d'autres, qui n'apparaissent pas ici parce que je suis en retard ou que je ne regarde tout simplement pas, mais qui visiblement ont eu cette année droit à une très bonne saison : The Good Wife, ParenthoodRay Donovan, Louie ou encore The Americans. Trêve de bavardages, passons aux choses sérieuses : les grands vainqueurs.

mardi 30 décembre 2014

Top 40 des meilleurs films de 2014


2014 c'est fini. On va pas trop se plaindre non plus, parce que vu l'année noire que ce fut pour l'aviation civile, les avions de ligne ont dû gagner trois ou quatre places dans le classement de mes plus grandes craintes (surpassant les attaques aliens et la résurrection d'Adolf Hitler). Niveau cinéma, c'était comment, sinon ? Plutôt bon, je dois dire. Pas exceptionnel, faut pas déconner, mais entre Gone Girl, The Grand Budapest Hotel, Mommy, Le Conte de la Princesse Kaguya et Whiplash, on aura eu nombre de films à faire l'unanimité quasi-totale parmi les critiques. Ce que 2013 n'avait pas eu, par exemple. Faut-il y voir une uniformisation des goûts du spectateur lambda ? Non, quand même pas. Mais je sais pas vous, mais moi je préfère les films qui divisent. M'extasier devant Snowpiercer, voir d'autres le faire sur Spring Breakers et Only God Forgives, pendant que je crache mon venin sur Insaisissables (oui, d'ailleurs, faudra m'expliquer un jour l'accueil critique de cette daube), c'était quelque chose que 2013 avait, et que 2014 a beaucoup moins. Car à part l'étonnant Under the Skin, le poétique Bird People et l'impressionnant Noé, peu de films auront profondément divisé le public cette année, au point d'en venir aux mains lors de discussions cinéphiles mondaines.
Une année de départs aussi. En retraite, comme Miyazaki (et Ghibli ?), et au cimetière, comme... non, c'est trop dur, je m'en suis pas remis... Comme chaque année, me direz-vous, mais il est vrai que 2014 marquait presque la fin d'un cycle et le début d'un nouveau pour nombre de cinéastes : Wes Anderson qui se la joue film d'aventure, Xavier Dolan qui explose le box-office, Matthew McConaughey qui repart avec un Oscar et Jake Gyllenhaal en route pour en avoir un lui aussi. Ce genre de phrases qui, si on me les avait présenté il y a encore quelques années, m'auraient paru être de mauvaises blagues.

Donc histoire de faire un bilan cinématographique de 2014 (mon bilan, pas le tiens, donc si t'as surkiffé Her je m'en tamponne), j'ai décidé de regrouper et classer quarante films qui m'ont plus ou moins marqué cette année. Oui parce que j'ai vu beaucoup de films de 2014 en 2014. 170 pour être précis, un record pour moi, n'étant nullement proportionnel à l'état de ma vie sociale. C'est juste que désormais, je suis à deux pas de cinémas productifs et intéressants (programmation à tomber, prix peu chers, version originale), et ça, ça change la vie. Vu qu'il n'a fallu en retenir que 40, et que 40 ça reste toujours trop peu, voici d'autres films que j'ai aimé ou beaucoup aimé mais qui n'y figurent pas : Coming Home et sa Gong Li qui plisse les yeux, Un homme très recherché et... non, je m'en suis toujours pas remis..., Fury et son message paradoxal, Stonehearst Asylum et son casting pété, Under the Skin et ses plages peu fréquentables, Sils Maria et sa Binoche, Bird People et son David Bowie à Roissy, '71 et ses pubs irlandais explosifs, Mommy et ses rêves irréalisables... Et je pourrais continuer encore longtemps. Mais passons au vif du sujet. Préparez-vous soigneusement, lecteurs, car le-voici, le-voilà, mon Top 40 des meilleurs films de 2014 :

mercredi 12 février 2014

Top 40 des Meilleurs Films de 2013


Lecteur, je me sens souillé. Oui, car j'ai vu trop grand. Vers mi-décembre, je me disais : Oh ! Avec tous les films que j'ai vu en 2013, je vais pouvoir voir très grand et proposer à mon fidèle et si loyal lectorat (pléonasme spotted) un classement, un top encore plus grand que jamais. Plus qu'un top 20, plus qu'un top 30, plus qu'un top 40 ! Un top 50 de mes films préférés de 2013 ! Que je suis bon, que je suis généreux ! Outre le fait que je me suis rapidement rendu compte que sur les quelques 120/130 films de 2013 que j'ai pu voir en salles ou par d'autres moyens sévèrement sanctionnés (les vidéoclubs bien sur), il n'y en avait à peine 30 ou 35 que je trouvais bon de faire figurer dans un tel top, mes pieds sont eux aussi rapidement descendus sur terre (oui, ça ne veut rien dire, je sais - j'ai jamais compris comment fonctionnait cette expression : est-ce la tête ? l'esprit ? ou bien les pieds - puisque j'ai toujours été fan des pieds je les ai choisi) : faire un top 40, c'est très long. Oui. Surtout dans un délai aussi réduit. Quand je fais un top je mets environ un mois pour le faire. Mon Top 100, ça m'a pris trois ou quatre mois. De temps en temps j'écris un ou deux commentaires, puis je passe à autre chose, j'en refais un peu, je refais autre chose. Et rapidement la date limite que je m'étais fixé (début janvier) s'est rapprochée, puis s'est éloignée. A peine eus-je passé la place 10 qu'on était déjà mi-janvier. J'ai paniqué, et j'ai dit FUCK IT, je m'y met, le tout sera prêt fin janvier. Finalement ce top m'a vite gavé, et je l'ai laissé en plan. Nous sommes déjà mi-février et je me dis qu'il est déjà bien trop tard. Alors au lieu d'un top habituel complètement commenté, vous m'excuserez de vous livrer ce truc, c'est à dire : les places 40 à 20 en mode Rien à foutre, et les places 20 à 1 avec de vagues commentaires à chaque fois (écris à la va-vite, je vous l'accorde). Oui, lecteur, je me sens souillé, car j'ai l'impression d'avoir mal fait mon boulot. J'espère que ton cœur me pardonnera, et je t'annonce officiellement que je prépare un dossier complètement fou même si peu original, qui est d'ors et déjà mon oeuvre ultime Oui. Le pire dans tout ça c'est que malgré mon mois et demi de retard, j'ai même pas pris la peine de rattraper mes retards énormes de l'année (Blancanieves, No, Camille Claudel 1915). Donc oui, j'ai fait de la merde, kamarade.

dimanche 5 janvier 2014

Top 13 des Meilleures Saisons de Séries de 2013


2013 a été une très bonne année série. Une année triste aussi. Si j'en avais personnellement rien à foutre de voir Dexter se casser de l'antenne, les finals de Breaking Bad, Treme ou encore Southland m'ont largement plus perturbé, et c'était la boule au ventre que j'ai fait ce dossier. C'est la première fois que je fais un Top séries, et je dois dire qu'il est tout sauf exhaustif : j'ai du retard à la fois chez The Good Wife, Boardwalk Empire, Treme, Top Boy, Boss, Enlightened et Sons of Anarchy, et il paraît que les "saisons de 2013" de toutes ces séries étaient plus ou moins excellentes. Ceci dit, je suis plutôt satisfait de ce "Top 13", dans lequel sont représentées à la fois des nouveautés marquantes, le début de la révolution Netflix, les chaînes HBO et AMC, les séries UK, les comédies et les séries animées japonaises. Il est plus difficile de suivre beaucoup de séries que de voir beaucoup de films, et il y aura donc des grands absents que je n'ai pas vu, entre autres ceux cités plus haut. J'ai vu environ 30 saisons "de 2013" en 2013, et j'ai donc sélectionné ici les 13 meilleures. Quelques séries absentes que j'ai quand même vu mais que j'ai envie de citer : Kenny Powers Saison 4 (un peu décevante mais toujours aussi drôle), Utopia Saison 1 (dont je n'ai adoré que les deux derniers épisodes, le reste m'a plus ou moins fait chier) et Siberia Saison 1 (de très bons moments malgré les catastrophiques deux derniers épisodes). Vous excuserez aussi le fait que certains "commentaires" (notamment pour les dernières du classement) soient très courtes. J'ai pris pas mal de retard sur ce dossier et on est déjà le 5 janvier, je voulais me dépêcher de finir avant qu'il ne soit trop tard. La version "films" arrivera dans les prochains jours.
EDIT du 08/01/2014 : A noter ma découverte de l'animé japonais Shinsekai Yori (From the New World) quelques jours après la publication de ce dossier qui en aurait fait partie si découvert plus tôt (et probablement dans le Top 5).

dimanche 6 janvier 2013

Top 40 des Meilleurs Films de 2012


Ainsi s'achève 2012 - année du Jugement dernier, année d'élections, année de cinéma aussi. Enfin bref - au lieu de partir dans de la prose bancable, on va plutôt faire un (rapide) résumé de cette année - en 40 films, un top 40 des meilleurs films de cette année. J'ai pensé un temps faire un top 50 mais on est fous, très fous, donc on va faire succin. Les films qui n'en font pas partie mais qui aurait très bien put apparaître auront une petite note à la fin. On compte bien sur tous les films sortis en France en salles ou en Direct-to-DVD en 2012, ainsi ceux qui sont déjà sortis aux states et qui sont peut-être des chefs d'oeuvres comme The Master ou Lincoln ne font pas partie de ma liste, ou qui étaient sortis l'an dernier aux States comme Cheval de Guerre mais qui ont eut droit à une sortie tardive en France sont présents dans ce top pour leur part. Let's go, c'est partit les amis.

vendredi 30 décembre 2011

Top 30 cinéma de 2011



2011 se termine, et l'envie me prend de faire le top 30 de mes films favoris de cette grande année de cinéma. Rien à voir avec ma page "Top 2011", où les films ne sont pas si bien classés que ça, ici, sérieux et définitif pour l'instant, ce Top vous fera découvrir avec commentaires, mes 30 films favoris de 2011 que j'ai put découvrir cette même année, avec du recul pris sur chacun (d'où le fait que ce top diffère de celui mis à jour régulièrement dans les onglets du haut du blog). C'est parti.

30- Les Marches du Pouvoir, de George Clooney

Le grand retour du Clooney devant et derrière la caméra à la fois m'aura bien marqué. Le film est totalement différent de ce que à quoi je m'attendais. Je croyais voir un énième thriller politique très classique, mais ce ne fut pas ça. The Ides Of March est un film dans la droite lignée de Michael Clayton et Good Night and Good Luck, très lent, très contemplatif, mais terriblement intelligent et bien construit, et superbement interprété par un Clooney en état de grâce, un Gosling en pleine montée au Panthéon, et des seconds rôles plus que bien fournis (Giamatti, Hoffman). Le tout sur une grande musique de Desplat et malgré une mise en scène classique, d'une réalisation d'où s'en dégage une grande oppression.

29- Hugo Cabret, de Martin Scorsese

Qui irait imaginer que Martin Scorsese, le réalisateur de Taxi Driver et Casino allait sortir un film pour enfants à Noël ? Qui allait imaginer qu'il allait se lancer dans ce projet après le bouclage de l'oppressant Shutter Island ? Et c'est pourtant un tout bon pour Scorsese qui réalise ici l'un de ses meilleurs films depuis Casino (en omettant Shutter Island). Hugo Cabret se révèle d'ailleurs bien plus qu'un simple film pour enfant, car bien plus que le message d'amitié délivré par le film, on découvre avant tout son amour pour les fondateurs du septième art, et principalement George Méliès, magnifiquement interprété par Ben Kingsley. Une éloge au cinéma et aux premiers films, un grand film, qui plaira sans doute plus aux cinéphiles qu'aux enfants, le tout dans un Paris magique et envoutant.

28- Rhum Express, de Bruce Robinson

Johnny Depp et Hunter J. Thompson, c'est une longue histoire, et bien avant Las Vegas Parano. Rhum Express, au même titre que le film précédemment cité, est une adaptation d'un des livres du célèbre journaliste gonzo. Certes, Rhum Express n'égale pas Las Vegas Parano, mais il en est aussi totalement différent car plus fin et plus complexe. Un bon film qui obtiendra sans doute dans l'avenir un statut de culte. Mais surtout, quel plaisir de revoir un Johnny Depp sans maquillage et imberbe, ça lui donne quinze ans de moins, et son interprétation ajoutée à celle des nombreux grands seconds rôles (Ribisi, Amber et Cie) est surement la meilleure plus-value du long-métrage.

27- 127 Heures, de Danny Boyle

A vrai dire, sur le moment, j'avais trouvé le nouveau Danny Boyle limite agaçant : je m'étais embêté, et seul la fin possédait une réelle intensité à mon goût. Mais le recul a remonté le film dans mon estime, et je dois dire qu'il m'apparait désormais comme l'un des meilleurs films de l'année. Un James Franco très convainquant, et malgré un début un peu long et certains passages un peu à côté de la plaque, le film dispose quand même d'une excellente mise en scène et d'un final tout bonnement magistral.Un film asses bon en somme, qui a failli ne pas apparaître dans ce classement, heureusement que le recul existe et qu'il n'est pas sorti en fin d'année. Je ne le verrai cependant pas une deuxième fois.

26- Minuit à Paris, de Woody Allen

Après trop de progrès peu aboutis (Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, Whatever Works, Vicky Cristina Barcelona...), Woody Allen revient à Paris près de quinze ans après Tout le Monde dit I Love You. Minuit à Paris se révèle l'un des meilleurs films du maître : très drôle, très intelligent, une véritable déclaration d'amour à la capitale française, des acteurs excellents (Owen Wilson, Adrien Brody, Michael Sheen), un retour en force qui ne fait que confirmer sa maîtrise du genre. En plus d'être l'un de ses plus grands succès en qualité, Minuit à Paris est aussi son plus grand succès commercial. Une superbe photographie et une musique dans le ton, un film à voir absolument pour tout amateur d'Allen et de Paris.

25- The Tree Of Life, de Terrence Malick

Six ans après l'excellent Nouveau Monde, le Dieu Malick aux cinq films en quarante ans sort son dernier film à ce jour : The Tree Of Life, avec Brad Pitt, Sean Pean et Jessica Chastain. Un film ovationné par la critique et récompensé à Cannes. A juste titre. Même si je n'ai pas complètement accroché à ce grand film, il faut avouer qu'il est littéralement envoûtant. Sorte de nouveau 2001 - L'Odyssée de l'Espace, The Tree Of Life déroutera les moins prévenus. Un film jouant en grande partie sur la contemplation, qui déroule, en plus de questions existentielles sur la vie, une image hors du commun d'une relation père-fils superbement représentée. Beau, naturel, un film qui se ressens, et qui va surement marquer les esprits de jeunes cinéphiles pendant encore longtemps.

24- Hanna, de Joe Wright

Hanna, film d'espionnage à ambiance très particulière et à scénario unique en son genre réalisé par le metteur en scène... d'Orgueils et Préjugés. Très bien interprété (Saoirse Ronan est vraiment de plus en plus prometteuse, Eric Bana et Cate Blanchett défende superbement le film), et d'une mise en scène sans pareil et déroutante, des décors somptueux et une ambiance est-allemande étrange. Un petit coup de cœur et une perle du septième art qui a été boudée par le public français. Un film qui m'a beaucoup plus, et dont mon opinion n'a pas bougée d'un poil : gage de qualité, à voir. A noter une scène final qui rentrera dans les annales.

23- The Prodigies, d'Antoine Charreyron

The Prodigies, c'est l'adaptation d'un roman culte français des années 80, La Nuit des Enfants Rois, mais c'est surtout un parti-pris visuel très particulier puisque le réalisateur, Antoine Charreyron, était considéré jusqu'à présent comme l'un des meilleurs réalisateur de cinématiques de jeux-vidéos. Le film ressemble donc à une cinématique, la même morphologie, les mêmes scènes... on peut-être dérangé au début, mais on s'y habitue, et on se rend compte qu'en animation normale, le film n'aurait pas eut le même impact. Violent, choquant, complexe et extrêmement intelligent, un film à ne montrer qu'à un public averti. Un coup de maître de l'animation française.

22- Detective Dee, de Tsui Hark

J'ai honte de le dire, mais je n'avais jamais vu avant Detective Dee, aucun film du maître hong-kongais Tsui Hark. Et oua, belle petite claque : des décors somptueux, de superbes costumes, un parti pris visuel très poétique et de très bons acteurs, le tout sous une mise en scène qui privilégie une intrigue pas si surprenante mais terriblement fun à des combats qui n'en restent pas moins épiques. Detective Dee est un très bon film qui laisse d'excellents souvenirs, grâce à des plans, des scènes et des personnages marquants. Un excellent film qui fait pour une fois, réellement honneur au cinéma d'action asiatique. A découvrir en vitesse pour les fans incontestés du genre, c'est un immanquable.

21- X-Men - Le Commencement, de Matthew Vaughn

Après un premier volet sympathique, deux suites médiocres et une séquelle en-deçà du navet, la saga X-Men fait son comeback sous la caméra du très talentueux Matthew Vaughn. Volet intelligent, avec de l'action parfaitement dosée et d'excellents acteurs, une ambiance sixties et nostalgique plus qu'assumée, X-Men - First Class se révèle, en plus d'être le meilleur volet de la saga, la meilleure adaptation Marvel ayant été réalisée. Un indispensable du film de superhéros, et un Magneto et un Professeur X superbement charismatiques. On en demande une suite, voir plusieurs, d'autant qu'elles sont déjà annoncés. En espérant qu'elles soient au niveau de ce très bon volet.

20- Les Chemins de la Liberté, de Peter Weir

J'avais été déçu sur le coup par The Way Back, car je m'attendais à mieux de la part de Peter Weir qui m'avait habitué à de grandes émotions (Le Cercle des Poètes Disparus, The Truman Show) ou des films d'aventure épiques (Master & Commander), mais je l'ai revu depuis, et j'ai vraiment aimé : le film n'est ni épique, ni touchant, car il y a un manque réel d'émotion, mais qu'est-ce que c'est envoutant ! De superbes paysages, des scènes marquantes, le tout donnant un road movie de grande qualité et qui va bien plus marquer les esprits qu'on pourrait le croire. Le film méritait pourtant énormément l'Oscar des meilleurs maquillages, où il s'est simplement contenté d'une nomination.

19- Le Sang des Templiers, de Jonathan English

Je ne m'attendais pas à grand chose de la part d'Ironclad (Le Sang des Templiers) et il faut dire que la surprise a été grande quand j'ai remarqué que j'avais littéralement adoré ce film. Loin d'être parfait, loin d'être exempt de défauts, loin d'être historique, le film prends cependant un côté réaliste et barbare qui en ravira plus d'un : aucune pitié pour aucun personnage. On sent une certaine inspiration de Game Of Thrones (la scène de la condamnation à mort), mais le film évite le fait de se rapprocher d'autres œuvres et cette histoire de siège perdu d'avance finit par nous prendre à son jeu, et Ironclad restera au final un très bon film, loin d'être marquant, mais un très bon film.

18- La Piel Que Habito, de Pedro Almodóvar

Le cinéma d'Almodóvar m'a toujours intrigué, et il faut dire que j'aime un de ses films sur deux. C'est donc sans trop savoir de quoi parle La Piel Que Habito que j'ai été le voir. Très glauque, surprenant jusqu'à la fin (surtout quand on ne sait rien du film), très intelligent et avec un casting royal. Le cinéaste espagnol garde un talent fou et on le remarque avec ce film qui fait surement parti de ses plus grandes réussites. Une fin pesante, et un film qui n'a pas fini de marquer des esprits. Un long-métrage à découvrir au plus vite pour les fans du réalisateur et les curieux. Mais attention : ne rien savoir du film avant d'aller le voir, pour garder la serveur des surprises jusqu'à la fin.

17- Sucker Punch, de Zack Snyder

Snyder s'est inspiré des jeux-vidéos pour son film, mais pas seulement : on y voit des références steampunk, cinématographique, et avant toute chose, geek. Après des tonnes de films pseudo-geek qui sortent tous les ans, Sucker Punch en devient vraiment un : mais là n'est pas la seule force du long-métrage. Là où beaucoup ont vu un film bourrin sans morale à la 300, on trouve dans Sucker Punch plusieurs messages sous-jacents : la schizophrénie, la paranoïa, le rêve, l'évasion, les amis imaginaires ou encore la recherche de liberté, le tout avec une bande-originale du tonnerre et une excellente Emily Browning.

16- Tron - L'Héritage, de Joseph Kosinski

Beaucoup ont été déçus par Tron: Legacy, mais moi, tant musicalement que visuellement, j'ai été bluffé par un film qui souffre d'un scénario trop vide et d'acteurs peu crédibles. Mais je n'aurait put dire que le film était mauvais, tant la musique des Daft Punk, l'univers visuel qui frôle la perfection, la mise en scène de Kosinski et la 3D pour une fois réussie m'ont fait aimé un film. Je comprends qu'on puisse ne pas aimé, mais moi j'ai vraiment adoré, ce qui en fait pour moi l'un des meilleurs films de Science-Fiction de 2011. Une honte qu'il est été snobé par l'Académie pour la musique et les effets spéciaux, qu'il méritait tous les deux.

15- Black Death, de Christopher Smith

Avec ce nom de réalisateur, Black Death passe pour un énième film d'horreur avec pour seule originalité de se dérouler durant la Grande Peste. Mais non, il n'en est rien. Oppressant et Intelligent, Black Death n'est même pas sorti en salle en France, boudé une nouvelle fois par les distributeurs. Il en reste un grand film, trop méconnu pour avoir un réel succès, mais une grosse claque dans cinématographique que dans l'interprétation des personnages, parfaite, notamment avec un Sean Bean qui s'améliore de films en films (juste ensuite sortait Game Of Thrones). Christopher Smith est donc un être à part: l'un des seuls réalisateur à s'améliorer de films en films.

14- The Thing, de Matthijs van Heijningen Jr.

Le film de Carpenter est un indétrônable. Ce que The Thing version 2011 ne fait pas mais arrive à créer une séquelle très différente de l'original, tout en gardant une qualité certaine. Les nombreuses références faites à l'aîné sont plus qu'appréciables, comme ci Carpenter lui même avait écris quelques passages avant de faire son film. Relativement terrifiant (de plus en plus rare avec l'horreur moderne) et assez bien réalisé, on a affaire à un film mineur mais qui reste un gros coup de nostalgie. Un hommage au film de 1983 très bien foutu.

13- Le Stratège, de Bennett Miller

Considéré comme l'un des favoris pour les prochains Oscars, Le Stratège est un film surprenant qui n'est sans rappelé le The Damned United de Tom Hooper. Là où la plupart des films sur le milieu sportif montrent une fin heureuse, une victoire exceptionnelle et restent donc d'une banalité affligeante, le film de Miller prend un parti pris pessimiste et presque engagé contre le sport comme il existe aujourd'hui : l'argent, l'argent, l'argent et enfin les résultats sportifs. Sur ce point, le film reste donc superbement malin, le tout très bien interprété par un Brad Pitt qui progresse toujours et encore, ainsi qu'un Jonah Hill surprenant de réalisme.

12- L'Aigle de la Neuvième Légion, de Kevin Macdonald

Après Le Dernier Roi d’Écosse qui avait sut, à sa manière, marquer durablement les esprits, le documentariste Kevin Macdonald se remet au cinéma avec l'adaptation d'un roman pour enfin à succès. Doté d'un casting tout à fait étonnant (Tatum, Bell, Strong, Rahim), on est plus que surpris par un film que beaucoup n'attendaient pas : de très beaux paysages, de bons acteurs et une musique dans le ton du film, des maquillages parfaits et des plans très beaux : ce n'est pas un grand film, mais ça en reste excellent. Une grosse surprise que je prendrai vraiment plaisir à revoir tant j'ai été bluffé par la qualité du métrage.

11- Les Aventures de Tintin, de Steven Spielberg

Spielberg est, depuis la sortie des Aventuriers de l'Arche Perdue, un grand fan de Tintin. Ayant voulu adapter le héros belge a de nombreuses reprises, c'est trente ans après l'achat des droits que sort enfin le tant attendu film. Alors qu'aux États-Unis, le film sort en ce moment même entre un Ethan Hunt et un Sherlock Holmes et souffre donc d'un succès très maigre, il a eut il y a quelques mois un gros buzz en France, devenant ainsi l'un des succès de l'année en Europe. Une animation sublime (l'image est magnifique, le réalisme est implacable, la fidélité à Hergé est étonnante), une histoire qui apporte son lot de bonnes idées par rapport à la BD d'origine, un John Williams au sommet de son art et surtout, un grand moment Spielbergien. Tintin est le vrai Indiana Jones 4.

10- Contagion, de Steven Soderbergh

Steven Soderbergh livre avec Contagion l'un des rares films montrant une épidémie planétaire... ne transformant pas les contaminés en zombies. Un gros plus qui nous délivre un film affreusement viscéral, terriblement futé, et d'un réalisme oppressant. Si certains acteurs sont plutôt bons mais la plupart inutiles malgré le casting cinq étoiles, Contagion se révèle l'une des grosses surprises de cette année 2011, avec un film en dehors des normes hollywoodiennes et qui a malheureusement souffert, comme pour Che du même réalisateur, d'une publicité mensongère qui le faisait passer pour une genre de séquelle à Je suis une légende. Un excellent film, surtout dans des temps où la Grippe A a fait frissonner le monde il y a maintenant deux ans.

9- Fighter, de David O. Russell

Fighter, en plus de livrer surement le rôle de sa vie à Mark Wahlberg et un grand rôle à Christian Bale, est surtout un film sur la boxe, proche de Rocky, certes, mais qui a le mérite de se faire cinématographiquement différent: l'histoire est sur le papier la même, un faire-valoir qui va réussir à devenir champion du monde, mais là où le film devient intéressant, c'est dans la vie privée du boxeur, superbement dépeinte, et qui nous rappelle un peu l'Amérique "sale" des années 80 de The Wrestler. Histoires de familles complexes, histoires d'amour impossible, caché par l'image de son frère. Fighter rempile un message fort sur les liens familiaux, malgré que le film de Russell ne soit pas totalement exempt de défauts.

8- The Artist, de Michel Hazanavicius

Alors qu'Avatar ou encore Tintin rivalisent de révolution visuelles en nous donnant des films en 3D, images de synthèses et autres, le tout sur fond d'explosions et de mitraillettes, il était inconcevable qu'un film en noir et blanc, muet, sorte aujourd'hui. Et c'est pourtant ce qu'Hazanavicius, metteur en scène des deux OSS 117. Parti pris réussi, le film est un merveilleux hommage à un cinéma perdu aujourd'hui, celui de l'art du silence et où la gestuelle de l'acteur vaut tout. Un scénario certes peu complexe, mais incroyablement fort, un Jean Dujardin hors du commun, une Bérénice Bejo génial et une mise en scène de génie, Hazanavicius est surement le favori pour l'Oscar du meilleur film avec cet éloge au cinéma américain des années 20 et aux Chaplin éternels. Inoubliable.

7- Carnage, de Roman Polanski

Après un séjour en prison et un The Ghost Writer excellent, Polanski revient au cinéma avec un Carnage étonnant: adapté d'une pièce de théâtre à succès, le film se révèle une sorte de "théâtre filmé" ; des plans magnifiques, des acteurs au meilleur de leur forme (Christopher Waltz décroche un rôle presque aussi bon que dans Inglourious Basterds), le tout commence lentement mais après vingt minutes, se révèle incroyablement drôle, découlant une satyre de la société irrésistible, sous la caméra d'un Polanski des plus inspirés qui livre ici ce qui est sans doute la comédie de l'année, et l'une des meilleurs depuis une décennie. Noir, intelligent, brillant.

6- Scream 4, de Wes Craven

Le premier Scream était brillant et culte, le second très bon, le troisième décevant mais gardait toujours une certaine qualité par rapport à beaucoup de slasher. Lorsque Craven annonce une suite inattendue après tant d'absence et de déroute pour le maître de l'horreur, on ne sait pas quoi penser. Et il fallait voir positif, car en plus de réaliser le meilleur film d'épouvante de l'année, Craven égale le premier épisode tout en gardant son mordant, en se parodiant lui même et en se moquant des suites interminables de films d'horreur culte qu'on voit aujourd'hui. Stressant, surprenant, Scream 4 reste terriblement drôle et regorge d'idées plus folles et plus ingénieuses les unes que les autres.

5- True Grit, de Joel et Ethan Coen

Les Coen sont des génies, et quand ils se mettent au western à l'ancienne, ça déménage. Remake d'un des derniers John Wayne, pour lequel il a d'ailleurs reçu un Oscar, plus pour la carrière pour que sa prestation pour un film un peu mou, réadaptation d'un roman de très bonne qualité, True Grit réunit un excellent Jeff Bridges, qui décroche l'un de ses meilleurs rôles, un Matt Damon surprenant, un Josh Brolin plutôt bon et une Steinfeld révélée dans un film qui, on l'espère, fera démarrer une carrière s'annonce prometteuse. Une mise en scène incroyable pour soutenir un film tant cynique qu'épique, l'un des Coen les plus grand public mais aussi les mieux terminé. A voir sans plus attendre, pour tout fan de western qui se respecte, car True Grit est le meilleur western depuis près de quarante ans.

4- Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2, de David Yates

Difficile de ne pas rester de marbre devant le dernier volet d'une saga qui nous aura apporter tant de magie pendant dix ans. Même si la saga Harry Potter a eut des hauts (le troisième) et des bas (le cinquième), il faut bien admettre que cette seconde partie de l'adaptation du septième tome reste d'une qualité énorme: bien plus adulte, épique, plein d'émotions et de révélations (même si en lecteur du livre, je connaissais déjà le fin mot), une superbe clôture dotée de très bons acteurs dont certains se révèlent enfin (Radcliffe est excellent, devant Gambon on croirait revoir Harris durant la scène de King's Cross). Bref, même si ce dernier volet n'est pas le meilleur avec le recul, il reste un grand moment de cinéma, à ne louper sous aucun prétexte si on a aimé le reste de la saga.

3- Melancholia, de Lars Van Trier

Oppressant, intelligent, et avec un final de folie qui a marqué mon esprit de cinéphile à jamais, Melancholia est un chef d’œuvre, mais à voir seulement sur grand écran. Ultra-dérangeant, avec une Dunst qui change de son rôle de Spider-Man, on a affaire à un film sur la dépression, et qui nous la fait ressentir. On frissonne au final, on ne sent plus ses jambes, un grand moment de cinéma, unique en son genre, et dont la beauté graphique nous sublime. Un film qu'on ne peut aimer pour les bons sentiments qu'il nous a fait ressentir, car il n'y en a aucun, mais les qualités cinématographiques y sont indéniables, et on est juste subjugué ici par le talent de Lars Van Trier qui montre ici avec une telle force la dépression qu'on pourrait le devenir.

2- Super 8, de J.J. Abrams

Il ressort de Super 8 une telle nostalgie d'une époque révolue qu'on se demande même à certains moments si ce n'est pas Spielberg lui même qui l'aurait réalisé. Plus violent qu'un E.T. (on sent la patte Cloverfield d'Abrams), mais adapté à la nouvelle génération - plus adaptée au sang et à la violence - tout en restant superbement rétro. Spielberg et Amblin peuvent être fier de leur succession. La musique de Giacchino ajoute un côté "Williams" à la production, et au final, si Super 8 n'égale peut-être pas E.T., il peut être au moins considéré comme une version moderne de ce dernier.

1- Drive, de Nicolas Winding Refn
Drive est violent, fort, intelligent, viscéral, glauque et épique. Drive est un grand coup de pied au cul de productions tels que Fast and Furious ou Le Transporteur. Drive a aussi la révélation Ryan Gosling au casting, ainsi que Carey Mulligan. Drive est aussi un chef d’œuvre, et le film de l'année : un héros vachement cinégique, une atmosphère marquante, une bande-originale du tonnerre et un metteur en scène qui frôle le génie. Bref, on a le droit au meilleur film d'action depuis un bout de temps, car suprêmement bien foutu, et suprêmement marquant. A voir et à revoir, le plus tôt possible.