Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mardi 15 juin 2021

Kamarade Fifien, 10 ans plus tard

Et voilà. J'appréhendais ce moment tout en pensant qu'il n'arriverait jamais. A vrai dire, j'ai même arrêté de fêter les anniversaires du blog depuis quelques années déjà (ses cinq ans, en fait). Mais il me semblait difficile de ne pas profiter de cette... décennie, putain... pour écrire au moins une petite bafouille (d'ailleurs plus ou moins petite).

Kamarade Fifien est apparu sur les internets le 15 juin 2011 avec une critique au combien pertinente de Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence. J'allais avoir 15 ans, fin de ma seconde, dernière année de répit avant le bac ; et ma cinéphilie (alors naissante, mais qui me semblait déjà durer depuis des lustres) était sur sa pente ascendante. A l'époque je ne jurais que par Donnie Darko, Orange Mécanique, Conan le Barbare et autres joyeusetés de jeune vaillant gaillard ayant découvert Kubrick un jour de pluie grâce à la médiathèque du coin. J'avais déjà écrit des critiques avant, j'avais d'ailleurs déjà ouvert un blog mort-né (une fantaisie de trois semaines quelques mois plus tôt), mais j'avoue que cette entreprise ressemblait plus à un défi d'égo qu'à autre chose. J'aimais partager mon avis sur les films que je voyais, et ça s'arrêtait à peu près là. En juin 2011, il s'agissait plutôt de X-Men : First Class et Very Bad Trip 2 que de Jean Renoir ou Abbas Kiarostami, mais, encore une fois, c'était il y a dix putains d'années.

Depuis, beaucoup de choses ont changé. J'ai fini le lycée. J'ai fini une licence. J'ai fini un master. J'ai voyagé. J'ai travaillé. J'ai changé maintes fois de villes, j'ai rencontré des gens, perdu de vue d'autres. Je me suis découvert d'autres passions, j'ai exploré de nouveaux horizons. Et, au fond, si malgré toutes ces expériences, ces changements, ces bousculements, Kamarade Fifien est encore en vie, ce n'est pas parce que j'aime le cinéma. C'est une affirmation un peu paradoxale car oui, j'imagine que c'est un facteur d'influence, mais je ne suis pas persuadé que sur sa seule base j'aurais pu trouver la motivation de venir et revenir ici, sur mon Blogger bricolé et bordélique, le plus long projet de ma vie, écrire et écrire des lettres sur des films et des séries que j'aime, qui m'importent, ou au contraire qui m'insupportent.

Non, la seule et véritable raison pour laquelle Kamarade Fifien continue de vivre en 2021, que son cœur continue de battre malgré les longues absences et mon implication à géométrie variable, c'est que j'aime écrire.

Pas écrire sur des films, juste écrire. J'aime les mots, jouer avec, mettre sur papier mes pensées, ou trouver comment les tourner. Je ne trouve plus les mêmes intérêts dans l'écriture d'une "critique" en 2021 que ceux que j'avais en 2011. J'ai d'ailleurs de plus en plus de mal à définir ce que j'écris comme des critiques. Des textes, peut-être ? Dire que Johnny Depp joue mal ou que le scénar est pas ouf, c'est marrant cinq minutes, mais je n'aurais jamais pu creuser cette tranchée pendant aussi longtemps. Surtout que l'intérêt sémantique m'apparait, rétrospectivement, comme fondamentalement limité. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à me relire aujourd'hui.

Alors oui, il y a les goûts aussi. Des films que j'aimais jadis ne m'intéressent plus aujourd'hui. D'autres dont j'ignorai alors l'existence font aujourd'hui partie de mon panthéon. Mais ça n'explique pas tout. Même si le cinéma est une jungle pleine de richesses qu'on ne cesse d'explorer, tout au long de sa vie, cela est vrai pour l'existence elle-même. Mais de mon point de vue, c'est surtout vrai pour les mots.

Des mots sur l'image. Mes deux passions de toujours réunies en une construction tout d'abord prosaïque, et que maintenant j'espère poétique. Peut-être que "KF" est reparti pour dix ans de plus, qui sait. La seule partie prenante, c'est moi, et personne d'autre. Ça fait bien longtemps qu'on ne commente plus mes billets, ou que je ne parle pas de cette entreprise autour de moi. C'est devenu un journal intime. Un journal intime cinéphile et orgueilleux, paradoxalement lisible par tous, mais c'est peut-être ce qui fait son sel : étudiant ou salarié, lycéen ou adulte, c'est une sorte double-vie paradoxale. Si aujourd'hui ce que je fais n'a rien à voir avec l'écriture, ce petit blog me rattache à un monde parallèle invraisemblable où je suis critique et qu'on me paie pour parler de cinéma. Un peu présomptueux, non ? Pas tant que ça. Je ne suis pas critique.

Et qui sait, est-ce que quelqu'un me lira ?

lundi 8 février 2021

La Blessure

LA BLESSURE (2004)
RÉALISÉ PAR NICOLAS KLOTZ
AVEC NOËLLA MOBASSA, ADAMA DOUMBIA, MATTY DJAMBO

dimanche 7 février 2021

Tous les autres s'appellent Ali


TOUS LES AUTRES S'APPELLENT ALI (1974)
RÉALISÉ PAR RAINER WERNER FASSBINDER
AVEC BRIGITTE MIRA, EL HEDI BEN SALEM, BARBARA VALENTIN

samedi 6 février 2021

Princesse Mononoké


PRINCESSE MONONOKÉ (1997)
RÉALISÉ PAR HAYAO MIYAZAKI
AVEC YOJI MATSUDA, YURIKO ISHIDA, AKIHIRO MIWA

samedi 23 janvier 2021

Top 30 des meilleurs films de 2020

Un peu comme le classement final de la Ligue 1 en 2019-2020, la pertinence de ce top des meilleurs films de 2020 est relative - ses règles d'admission, aussi, d'ailleurs. Si j'ai normalement pour habitude de n'inclure que les films ayant bénéficié d'une sortie française, cette année un peu particulière pour le septième art m'aura obligé à revoir un peu mes méthodes, et je dois dire qu'elles seraient un peu compliquées à résumer. Mais vous verrez, entre productions Netflix et quelques rares heureux élus à avoir eu la chance de voir le grand écran, des films n'ayant même pas été distribués sur le sol français. Le résultat, hybride et foutraque, est un classement du monde entier, de cinéma majoritairement indé, dénudé de gros noms. Comme quoi, il aura fallu attendre la fin du monde pour faire grimper ses exigences. Ça veut pas dire qu'on gagne au change d'ailleurs. Et non, il n'y a ici aucune trace de Drunk, de 1917, ou de l'affligeant Jojo Rabbit (j'exagère peut-être, mais on est sur internet), avant que certains ne me fassent la remarque. Par contre, il y a six films Netflix. Comme quoi on peut toujours apprendre à un vieux singe comment faire la grimace, il suffit de le priver de ses bananes.