Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mardi 28 février 2012

Arrietty - Le Petit monde des chapardeurs


Réalisé par Hiromasa Yonebayashi
Avec Mirai Shida, Ryunosuke Kamiki, Kirin Kiki
Film d'animation japonais (2010)

Sécurité Rapprochée


Réalisé par Daniel Espinosa
Avec Denzel Washington, Ryan Reynolds, Vera Farmiga
Thriller d'action américain (2012)

Voyage vers Agartha


Réalisé par Makoto Shinkai
Avec Hisako Kanemoto, Kazuhiko Inoue, Miyu Irino
Film d'animation japonais (2011)

lundi 27 février 2012

Battle Royale


Réalisé par Kinji Fukasaku
Avec Tatsuya Fujiwara, Aki Maeda, Taro Yamamoto, Takeshi Kitano
Film d'action japonais (2000)

dimanche 26 février 2012

La Vérité si je mens ! 3


Réalisé par Thomas Gilou
Avec Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo
Comédie Française (2012)

Hold-Up (Flypaper)

Réalisé par Rob Minkoff
Avec Patrick Dempsey, Ashley Judd, Tim Blake Nelson

Hold-Up (Flypaper)
Comédie Américaine (2012)

Plusieurs braquages opérés par des gangs différents ont lieu simultanément dans la même banque. Un des otages tente de comprendre les raisons de cette troublante coïncidence. Mais en tombant sous le charme d’une guichetière aguicheuse, la tâche ne lui est pas facilitée…





Il aura fallut attendre (comme à l'habitude pour l'Hexagone) environ 8 mois pour que Flypaper sorte chez nous. Bien que la sortie soit un peu retardée dans tous les pays du monde (il ne sortira que le 30 mars outre-Rhin), on peut se devoir de remarquer à nouveau le peu d'intelligence des distributeurs internationaux qui favorisent indirectement le piratage de leur film. Mais à part ça, j'ai mit la main sur Hold-Up "from the writers of The Hangover" dont je n'ai pas entendu que du bien.
Alors bon, comme la plupart des comédies bis américaines, c'est très con, très lourd, un peu long et déjà vu... ou pas en faites. A vrai dire, j'ai apprécié (sans plus) le parti pris de Hold-Up pour la bonne et simple raison qu'il m'a rappelé le Cluedo de Jonathan Lynn, notamment vers la fin et aussi parce que le personnage qu'interprète Patrick Dempsey (plutôt pas mal dans ce rôle) m'a fait penser à celui de Tim Curry dans le Cluedo de 1985 : le même délire, le débit de paroles impressionnant, la réflexion rapide, toutes les pistes. Je serais pas étonné de savoir que Minkoff s'est inspiré de ce film pour le sien. Car sur le fond, si il y a des grosses différences, ça se ressemble beaucoup au final.


On a le droit à des gros délires de la part de Minkoff, et là je pense que ça rebute. Car bon, le but premier d'une comédie étant de faire rire, Hold-Up ne réussit que très rarement. Voir pas du tout. C'est juste que le film garde un petit côté fun que j'ai bien aimé. Acteurs pas mauvais dans l'ensemble mais parfois très lourds car les personnages sont un peu chiants bien que leur côté caricatural assumé m'ai bien plut. Certains on dit que Hold-Up était un hold-up, un navet, moi je resterai juste que sur le fait que c'est un film médiocre aux bonnes idées peu exploitées. Le vice n'est pas poussée jusqu'à l'extase, le côté Cluedo trop mis en arrière. On aurait put avoir bien mieux sans atteindre le grand film, mais au moins avoir mieux qu'une sortie DtDVD à l'international.


Hold-Up ne marquera les esprits de personne, encore moins de moi, mais reste un moment sympathique. Plein d'idées, mais pas assez de mise en pratique et c'est dommage, car ça reste plein de défauts. Patrick Dempsey montre qu'il a du talent en dehors de Grey's Anatomy pour notre plus grand plaisir, mais Minkoff montre qu'il ferait mieux de rester à l'animation car le live, c'est pas son truc.

Je dirais pas qu'il faut le voir, mais surtout pour les fans du Cluedo de Lynn pour voir que malgré que ce film réside dans l'inconnu le plus total, il a quand même influencé quelques productions. Médiocre mais fun.

Mary et Max

Réalisé par Adam Elliot
Avec Philip Seymour Hoffman, Toni Collette, Eric Bana
Film d'animation australien (2009)

Sur plus de vingt ans et d'un continent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoire d'une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d'Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.

Je dois dire que malgré tout le bien qu'on m'avait dit de Mary et Max, je n'avais jamais eut le courage de le regarder. Et là, après son visionnage, j'ai ressenti... vous savez la sensation "Mais bordel pourquoi je l'ai pas regardé avant!". Oui parce que si on retient quelque chose de Mary et Max c'est bien que c'est l'un des meilleurs films d'animation jamais réalisé : entre son histoire touchante, drôle et dramatique à la fois, et sa réalisation des plus réussie et des plus intelligentes, on ne saurait quoi complimenter tellement le film nous laisse une sensation énorme au final.
Mary et Max conte la correspondante entre une petite australienne rejetée et un autiste new-yorkais à la quarantaine. Adapté d'une histoire similaire du réalisateur Adam Elliot lui même, on ne peut que s'attacher dès les premières secondes tant leur présentation Amélie Poulain like fait beaucoup de choses.


On est vite touché par l'humour très second degré, et parfois même un peu caché si bien qu'il faut vraiment s'attacher à des détails pas forcément choquant (Je pense notamment aux objectifs de Max inscrit sur sa feuille, on voit Avoir un ami (non invisible) alors qu'il ne le dit pas lorsqu'il la lit. Le genre de détails auquel on ne fait pas forcément attention.). Mais aussi et surtout, malgré le fait que ça soit de l'animation, c'est pas le genre de film qu'on montre aux enfants. Ça reste très noir, très adulte et bourré de références assez complexe, ainsi que d'une psychologie des personnages introuvable ailleurs.
Et puis l'émotion, car Mary et Max n'est jamais gnian-gnian et reste toujours d'un réalisme des plus réussi : on parle de la dépendance, de la mort, de la pauvreté, de la maladie mentale... sans aucune pudeur mais avec un humour des plus réussi. On rigole, on pleure (j'ai pleuré et je ne le cache pas) et on est pris dedans.


Puis parlons de la réalisation, montrant une Australie "lumineuse" et un New York "sombre", avec un jeu des couleurs plus que parfait, un sens du détail qu'on ne voit nul part ailleurs... Car oui, c'est au moins aussi bien réussi que l'intelligence du film.

Mary et Max est sans conteste ce qu'on peut appeler un chef d'oeuvre de l'animation. Car j'ai rarement vu une perle aussi rare, comparable à rien, très drôle, très touchant, intelligent. Bref, si vous ne l'avez pas vu, procurez-vous le car c'est le genre de film qui le mérite. Parfait.


samedi 25 février 2012

Chronicle


Réalisé par Josh Trank
Avec Dane DeHaan, Alex Russell, Michael B. Jordan
Film américain de Science-Fiction (2012)


Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, trois lycéens se découvrent des super-pouvoirs. La chronique de leur vie qu’ils tenaient sur les réseaux sociaux n’a désormais plus rien d’ordinaire…
D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance et d’immortalité va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer… ou pas !

La caméra subjective, ça rapporte beaucoup, mais c'est rarement bon. Très rarement. On notera l'exception qu'a été Le Projet Blair Witch, véritable festival des peurs primitives (la forêt, le noir, les sorcières) pour un film qui à défaut d'être un chef d'oeuvre, reste un grand divertissement et un film qui aura marqué le cinéma d'horreur d'une empreint ineffaçable. Mais depuis, à part un Cloverfield aux bonnes idées, mais sans plus, on a pas eut grand chose à par des [REC], Paranormal Activity, Dernier Exorcisme et autres bisseries d'horreur plus ou moins inspirés.
Mais quand on voit la bande-annonce alléchante de Chronicle réalisé par un inconnu qui réalisera le reboot des Quatre Fantastiques, le tout avec un casting de jeunes encore moins célèbres, mais surtout et avant tout avec un synopsis limite orgasmique, on peut ce dire "Et si c'était celui là..." J'entends par là, le digne successeur de Blair Witch pardi.


Chronicle raconte le destin de trois adolescents qui tombent par hasard avec un mystérieux Objet (on ne sait pas exactement c'est quoi, pas vraiment d'explication sur ce point, mais là n'est pas le problème) qui leur confère des superpouvoirs. L'un d'eux, Andrew, les filme lors de leurs exploits. Et un jour... Voilà, en gros, le pitch.
Là où Chronicle excelle c'est qu'il parvient à démanteler avec brio la complexité des questions et des problèmes de l'adolescence. L'opposition entre le personnage d'Andrew (le rejeté, à part, souffrant du quotidien entre un père qui le bat, une mère malade et aucun ami) et celui de Steve (beaucoup d'amis, une adolescence riche en expérience) qui entretiennent des liens d'amitié suite à leur expérience est marquée. C'est très intelligent, et des scènes, d'un réalisme incroyable, nous rappellerait presque à chacun quelconque moment de notre existence (au niveau des mentalités bien sur, aucun de nous n'ayant jamais volé ou compressé une voiture par la force de son esprit).
Chronicle prend donc dès le début une dimension à la fois psychologique et social. Mais ce n'est pas tout. Car Chronicle aurait put être un vomitif avec une caméra "autiste" bougeant dans tous les sens, mais Trank a eut des idées, qualifierais-je de "génie" de mise en scène : Andrew se sert de son pouvoir pour faire tourner la caméra autour de lui. Ça, c'était inattendu, et c'est parfaitement amené et ça donne une dimension supplémentaire au film.


Car Chronicle révèle aussi une véritable maîtrise du spectacle. Outre une caméra subjective très bien mise en place, on a le droit à de véritables scènes marquantes. Je pense à celle dans les airs, la scène finale, celle de la destruction de la voiture, celle sur l'immeuble entre Andrew et Steve, celle des Legos, celle de la bataille finale. Toutes, superbement réalisés et qui marquent véritablement notre esprit. Josh Trank est un très bon metteur en scène avec un sens génial du spectacle et du tragique, envoûtant littéralement son spectateur. On s'attache réellement aux trois protagonistes, principalement Andrew qui représente à lui seul de nombreuses questions sur l'adolescence.

Chronicle est à la fois un film profondément dramatique, tragique, social et très intelligent. Il n'en reste pas moins fun durant le milieu du film et la "découverte" des possibilités de leurs pouvoirs (la scène dans les nuages est absolument géniale - l'autre m'ayant marqué est celle de la voiture, plus à classer dans le registre dramatique et psychologique). Si il n'est pas exempt de défauts, Chronicle revisite à merveille le film de superhéros, mais révolutionne aussi la caméra subjective en montrant les capacités de ce type de métrages. A la fois le meilleur film du genre (juste devant Blair Witch) c'est aussi une grosse claque. D'ors et déjà l'un des meilleurs films de ce début d'année, et surement un futur film culte de notre génération comme nos grands frères ont eut Fight Club, Matrix ou The Faculty.


Summer Wars


Réalisé par Mamoru Hosoda
Avec les voix de Mitsuki Tanimura, Nanami Sakuraba, Sumiko Fuji
Film d'animation Japonais (2010)


Résumé:
Bienvenue dans le monde de OZ : la plateforme communautaire d'internet. En se connectant depuis un ordinateur, une télévision ou un téléphone, des millions d'avatars alimentent le plus grand réseau social en ligne pour une nouvelle vie, hors des limites de la réalité.Kenji, un lycéen timide et surdoué en mathématiques, effectue un job d'été au service de la maintenance d'OZ. A sa grande surprise, la jolie Natuski, la fille de ses rêves, lui propose de l'accompagner à Nagano, sa ville natale. Il se retrouve alors embarqué pour la fête traditionnelle du clan Jinnouchi. Il comprend bientôt que Natsuki ne l'a invité que pour jouer le rôle du " futur fiancé " et faire bonne figure vis-à-vis de sa vénérable grand mère. Au même moment, un virus attaque OZ, déclenchant catastrophe sur catastrophe au niveau planétaire.Avec l'aide de Kenji, tout le clan Jinnouchi se lance alors dans une véritable croisade familiale pour sauver le monde virtuel et ses habitants...
-~-~-~-~-


Les studios japonais Madhouse avait déjà frappé un grand coup il y a quelques temps avec La Traversée du Temps. Summer Wars, du même réalisateur, Mamoru Hosoda. Summer Wars, je voulais le voir depuis un bout de temps, et j'ai enfin put le trouver. Si ça n'a pas toute la poésie d'un Ghibli, il n'en reste pas moins incroyablement intelligent et plutôt drôle. Passionnant de bout en bout.


Le fait que les aboutissants de l'histoire, comme dans tout Anime soit totalement inconnu au départ, on est vite pris dedans. Paysages magnifiques, animation très réussi et pour le coup un doublage français plutôt bien foutu. Car Summer Wars réussit aussi là où on ne l'attendait pas : très intelligent, il fait la part belle au phénomène internet et à la montée en puissance du virtuel. A la fois un film de geek plutôt bien servi, un film pour le grand public car drôle et fun et enfin un film social pour les causes qu'il défend, on a affaire à un film qui se prend plus au sérieux qu'on pourrait le croire.



Si Summer Wars n'égale pas un Ghibli, il arrive cependant au même niveau que La Traversée du Temps. On passe un très bon moment très intelligent, et c'est le genre de japanime qui marque réellement. A voir et à  revoir.

dimanche 19 février 2012

Rapide point et Pronostics sur les Oscars et les Césars 2012


Toute personne qui s'intéresse un minimum au cinéma et qui ne vit pas dans une grotte sait surement que d'ici quelques jours se tiendront quasi-successivement les cérémonies intergalactiques des Césars et des Oscars pour les films sortis en 2011 (quoi que pour les films étrangers, nos potes d'outre-atlantique ne respectent pas totalement ça... mais nous en reparlerons si j'y pense). Et vu que j'aime bien pronostiquer pour ensuite dire si j'ai eut raison "Je vous l'avais dit" ou si je me trompe "C'est une honte", je me lance dans le pronostics de ces deux soirées.
Et puisqu'on est pas chauvins, on va commencer par les Oscars, analyser les nominations catégories par catégories...

★ Les Oscars 2012 ★

Dans la catégorie du meilleur film sont nominés...
The Artist de Michel Hazanavicius
The Descendants d'Alexander Payne
Extrêmement fort et Incroyablement près de Stephen Daldry
La Couleur des Sentiments de Tate Taylor
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Minuit à Paris de Woody Allen
Le Stratège de Bennett Miller
The Tree Of Life de Terrence Malick
Cheval de Guerre de Steven Spielberg

Mon humble avis : L'Académie ils font souvent des cacas nerveux. Si Le Discours d'un Roi aurait put mérité sa récompense l'an dernier, moi je l'aurais plutôt donné à Fincher pour The Social Network. Mais c'est une autre histoire et on reviendra pas sur le snobage répétitif de Scorsese, Di Caprio et de la science-fiction de leur part. Cette année, ce sera par contre très serré. Car si les médias français annoncent (cocorico) la victoire de The Artist plus que tout cette année (à noter qu'il y a quatre films en rapport avec la France cette année : le muet made in chez nous, notre Scorsese qui nous rend hommage, Allen qui fait pareil et Spielberg qui fait un film sur la Première Guerre Mondiale), moi JE NE SUIS PAS D'ACCORD. The Artist est un très bon film, voir excellent. Réussir à faire un film muet en noir et blanc alors que Spy Kids 4D est sorti y a pas si longtemps que ça aux States et que le Futuroscope fait de plus en plus d'entrées, c'est un pari risqué et réussi. Mais, même si ça reste un mega léchage de cul à l'Académie comme on en fait plus, The Artist ne gagnera pas, ou alors aura du mal. Car en face, il y a selon moi, Cheval de Guerre. Alors ouais, c'est un Spielberg qui mitige (rien qu'à regarder ma critique et celles de quelques Allocinéens, ou alors ouvrir Studio Ciné Live à la bonne page et voir un Pour et un Contre, une critique à 5/5 et une autre à 1/5), mais putain qu'est-ce que c'est bien fait. Pour moi c'est un chef d'oeuvre qui est d'ors et déjà un classique et se verra référencé jusqu'à la mort. Bref, pour moi, c'est Cheval de Guerre. Mais finalement, c'est pas si sur, car si j'ai trop envie qu'il gagne, on oublie souvent que l'Académie récompense rarement le travail de notre Spielby. Alors qui il reste ? The Descendants, oui, excellent film, qui, si il a l'Oscar, ne l'aurait pas volé, car il reste excellent sans, avec un petit recul, être un chef d'oeuvre. Le nouveau Daldry (c'est de lui Billy Elliot), je l'ai pas vu, mais il ne l'aura pas : critiques pas hors du commun, remarquant cependant sa qualité, mais il n'a pas la carrure d'un gagnant. La Couleur des Sentiments c'est surtout pour les acteurs, sinon ça a entre peu et pas d'intérêt. Ah, nous arrivons au Scorsese. QUOI ? SCORSESE AUX OSCARS ? Et oui les amis! Pas snobé pour une fois. Même si je doute qu'il l'emporte, il aurait lui aussi du mérite, rien que parce qu'Hugo Cabret est une petite claque et un hommage vibrant au cinéma français des débuts du 7e art. Une sorte de "réponse" à The Artist en somme, et si l'Académie et Martin sont réconciliés, je pense qu'il peut sincèrement prétendre à une récompense cette année. Maintenant, Woody Allen et son excellent Minuit à Paris : drôle, très bien fait, excellents acteurs, ça a été pour moi une excellente surprise, et si il mérite parfaitement sa place sur le rang des nominés, il y restera surement car il ne fait pas le poids. C'est maintenant au tour du Stratège et personnellement, si je n'ai vu encore personne parler de sa présence, je pense que c'est LE film qui peut créer la big surprise et l'emporter contre toute attente, car ça reste un grand film parfaitement mené qui a malheureusement eut un succès plus ou moins important. Enfin, on a le Malick, The Tree Of Life, qui fait selon moi parti des trois plus gros favoris avec The Artist et Cheval de Guerre, car ça reste du Malick, et même si il n'a jamais remporté de statuettes, cette année pourrait être une première.
En résumé, par ordre de préférence les cinq premiers que je préfère : Cheval de Guerre, Le Stratège, The Descendants, The Artist, Hugo Cabret.
Ceux qui vont gagner : The Artist, The Descendants, The Tree Of Life, Cheval de Guerre -> Je paris sur Cheval de Guerre.



Dans la catégorie du Meilleur Acteur dans un rôle principal sont nominés...

Demian Bichir pour A Better Life
George Clooney pour The Descendants
Jean Dujardin pour The Artist
Gary Oldman pour La Taupe
Brad Pitt pour Le Stratège

Mon humble avis : quand je vous disais que cette année était serrée... Je sais pas vraiment qui choisir pour cette catégorie. J'ai pas vu A Better Life malgré tout le bien que j'en ai entendu, mais Bichir avait l'air excellent d'après les bande-annonces et les échos que j'en ai eut, George Clooney décroche l'un des meilleurs rôles de sa vie, si ce n'est le meilleur, pour The Descendants, Jean Dujardin en fait autant et lance une sublime prestation dans The Artist, Oldman excelle dans La Taupe, Brad Pitt est tout simplement énorme dans Moneyball. Alors ouais, j'ai pas honte de le dire, mais je n'ai strictement aucune idée du vainqueur de cette année. Si mon choix de préférence se porterait sur Clooney et Dujardin (sachant que j'ai adoré les performances de Oldman et surtout de Pitt), je suis dans le flou total. Mais je pense que dans la possibilité du sacre de The Artist au meilleur film, Dujardin l'aura, et idem pour The Descendants et Clooney. Pour donner un choix définitif quand au vainqueur de cette catégorie : reprenez juste ma dernière phrase : tout dépend du vainqueur au Meilleur Film. Dans le cas où aucun des deux ne gagne au Meilleur Film, disons Clooney.



Dans la catégorie de la Meilleure Actrice dans un rôle principal sont nominées...

Glenn Close dans Albert Nobbs
Viola Davis dans La Couleur des Sentiments
Rooney Mara dans Millénium - Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes
Meryl Streep dans La Dame de Fer
Michelle Williams dans My Week with Marilyn

Mon humble avis : aucun doute, ce sera Meryl Streep qui gagnera, même si Mara ou Williams pourraient créer la Big Mega Surprise, Meryl Streep est la favorite de l'Académie et a délivré une performance remarquable dans La Dame de Fer malgré la médiocrité générale du film.



Dans la catégorie du Meilleur Acteur dans un second rôle sont nominés...

Kenneth Brannagh dans My Week With Marilyn
Jonah Hill dans Le Stratège
Nick Nolte dans Warrior
Christopher Plummer dans Beginners
Max Van Sydow dans Extrêmement fort et incroyablement près


Mon humble avis : pas de véritable grosse claque cette année, les cinq délivrant de très bonnes performances mais rien d'exceptionnel. Je parierais sur Plummer pour son excellente performance dans Beginners.



Dans la catégorie de la Meilleure Actrice dans un second rôle sont nominés...


Bérénice Bejo dans The Artist
Jessica Chastain dans La Couleur des Sentiments
Mellisa McCarthy dans Mes Meilleures Amies
Janet McTeer dans Albert Nobbs
Octavia Spencer dans La Couleur des Sentiments


Mon humble avis : La Couleur des Sentiments ayant le meilleur casting féminin de l'année, je sens bien Chastain ou Spencer s'en tirer l'Oscar. Allons-y pour Chastain, qui entre The Tree Of Life, Coriolanus, Killing FieldsLa Couleur des Sentiments et Take Shelter n'a pas chômé cette année.



Dans la catégorie du Meilleur film d'animation sont nominés...


Une vie de chat
Chico & Rita
Kung Fu Panda 2
Le Chat Potté
Rango


Mon humble avis : Pixar est absent du banc des nominés cette année, et ce ne sera surement pas Dreamworks qui l'emportera avec ces deux préquels médiocres. Une Vie de Chat ? Possible. Hollywood est très love-France cette année, donc ce n'est à pas omettre. Mais au final je parierais sur Rango qui est surement le grand favori et aussi mon préféré des cinq. Dommage, car Tintin l'aurait mérité mais le flop commercial du film a surement nuit à sa notoriété outre-Atlantique.



Dans la catégorie de la Meilleure photographie sont nominés...


The Artist
Millénium - Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes
Hugo Cabret
The Tree Of Life
Cheval de Guerre


Mon humble avis : si les cinq nominés ont indéniablement une excellente photographie, je lancerais ma voix à Cheval de Guerre dont la photo de Kaminski a tout d'une future référence : parfaite, belle, envoûtante et surtout marquante, il est celui qui doit l'avoir.

Dans la catégorie de la Meilleure Direction Artistique sont nominés...


The Artist
Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Minuit à Paris
Cheval de Guerre


Mon humble avis : Cette année sera serrée, car entre le dernier Harry Potter, Minuit à Paris et Cheval de Guerre on a du monde au portillon. Pour le coup, je pense que le travail de onze années sur Harry Potter sera récompensé, car il faut avouer que si les Harry Potter ont un avantage technique reconnu par la communauté cinématographique, c'est bien sa direction artistique de grande envergure.



Dans la catégorie des meilleurs costumes sont nominés...


Anonymous
The Artist
Hugo Cabret
Jane Eyre
W.E.


Mon humble avis : Pour une fois, la catégorie des meilleurs costumes prend une réelle signification. L'Académie ne snobera t-elle pas le réalisateur de 2012 et récompensera t-elle le grand travail sur Anonymous qui est le plus méritant cette année ? Acceptera t-elle la lèche et le donnera t-elle à The Artist ? On oublie pas Scorsese et son Hugo Cabret qui le méritent aussi, mais aussi la nouvelle adaptation de Jane Eyre que je n'ai pas vu ainsi que le petit bijou réalisé par Madonna, W.E..



Dans la catégorie du Meilleur réalisateur sont nominés...


Michel Hazanavicius pour The Artist
Alexander Payne pour The Descendants
Martin Scorsese pour Hugo Cabret
Woody Allen pour Minuit à Paris
Terrence Malick pour The Tree Of Life


Mon humble avis : Si Hazavanicius part favori, je miserai sur un petit Oscar pour Scorsese, malgré qu'il soit la vilain petit canard des Oscars je pense qu'il peut sincèrement prétendre à l'obtention de cet Oscar, qu'il mérite.



Dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère sont nominés...


Bullhead (Belgique)
Monsieur Lazhar (Canada)
Une Séparation (Iran)
Footnote (Israël)
In Darkness (Pologne)

Mon humble avis : Ça va se jouer entre les belges et les iraniens qui ont tout deux livrés des petits bijoux. Lequel gagnera ? Je sais pas trop, même si le buzz autour du film  de Farhadi est plus grand. Allez, parions sur Une Séparation.



Dans la catégorie de la Meilleur Musique sont nominés...


Les Aventures de Tintin par John Williams
The Artist par Ludovic Bource
Hugo Cabret par Howard Shore
La Taupe par Alberto Iglesias
Cheval de Guerre par John Williams

Mon humble avis : Cheval de Guerre, Cheval de Guerre, Cheval de Guerre. L'aspect symphonique d'une partition de grande ampleur atteint le chef d'oeuvre qu'on a pas eut depuis plusieurs années dans cette catégorie.

Dans la catégorie des Meilleurs Effets spéciaux sont nominés...


Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Real Steel
La Planète des singes - Les Origines
Transformers 3


Mon humble avis : le travail hors du commun sur La Planète des Singes sera récompensé. C'est certain, et je ne prends aucun risque en disant ça.



Dans la catégorie du Meilleur scénario original sont nominés...


The Artist
Mes Meilleures Amies
Margin Call
Minuit à Paris
Une Séparation


Mon humble avis : Minuit à Paris aura pour le coup la palme : très intelligent et bien foutu, le film de Woody Allen aura surement ici sa récompense la plus méritée.



Dans la catégorie du Meilleur scénario adapté sont nominés...


The Descendants
Hugo Cabret
Les Marches du Pouvoir
Le Stratège
La Taupe


Mon humble avis : Le scénario parfait de La Taupe remportera ici sa seule et unique récompense. Complexe et superbement mené, il part comme le grand vainqueur de cette année.



Autres Catégories...


Meilleur Son : Cheval de Guerre
Meilleur Mixage sonore : Cheval de Guerre
Meilleur chanson : "Real in Rio" de Rio
Meilleur maquillage : Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Meilleur montage : Millénium - Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes
Meilleur documentaire : Pina
Catégories des courts-métrages : Aucune idée

★ Les Césars 2012 ★


Dans la catégorie du Meilleur film sont nominés...

L'Exercice de l'état de Pierre Schoeller
La Guerre est Déclarée de Valérie Donzelli
Le Havre d'Aki Kaurismäki
Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache
Pater d'Alain Cavalier
Polisse de Maïwenn
The Artist de Michel Hazanavicius

Mon humble avis : si j'aimerai bien voir La Guerre est déclarée l'emporter, il est de notoriété publique que c'est le prétentieux et moche Polisse qui va l'emporter. Vive le cinéma français si on récompense des films pédants pareils. Mais il gagnera.



Dans la catégorie du Meilleur film étranger sont nominés...

Black Swan de Darren Aronofsky
Le Discours d'un Roi de Tom Hooper
Drive de Nicolas Winding Refn
Le Gamin au Vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Incendies de Denis Villeneuve
Melancholia de Lars von Trier
Une Séparation de Asghar Farhadi

Mon humble avis : du beau monde! Si l'on peut excepter les deux films de l'an dernier (Black Swan et King's Speech), je pense que le plus méritant resterait Melancholia (Drive reste mon film préféré de 2011 cependant). Mais en connaisseur de la mentalité César, ça sent le Dardenne ou Une Séparation. Vu qu'on est pas trop chauvins et toussa, je sens Une Séparation à plein nez.


Dans la catégorie du Meilleur Acteur sont nominés...

Sami Bouajila dans Omar m'a tuer
François Cluzet dans Intouchables
Jean Dujardin dans The Artist
Olivier Gourmet dans L'Exercice de l'état
Denis Podalydès dans La Conquête
Omar Sy dans Intouchables
Philippe Torreton dans Présumé Coupable

Mon humble avis : Intouchables, succès populaire, aucune chance. Présumé Coupable, pas de pub, non. Omar m'a tuer, film trop moyen, non. Reste copain Dujardin, Gourmet et Podalydès. Trois excellentes performances, mais je sens bien venir Olivier Gourmet pour le coup.


Dans la catégorie de la Meilleur Actrice sont nominées...

Ariane Ascaride dans Les Neiges du Kilimandjaro
Bérénice Bejo dans The Artist
Leïla Bekhti dans La Source des Femmes
Valérie Donzelli dans La Guerre est Déclarée
Marina Foïs dans Polisse
Marie Gillain dans Toutes Nos Envies
Karin Viard dans Polisse

Mon humble avis : les deux de Polisse, je peux pas les voir, mais l'une des deux va gagner - parions sur Foïs. J'aurais bien aimé Donzelli par contre.

Autres catégories...

Meilleur acteur dans un second rôle : Joeystarr dans Polisse
Meilleure actrice dans un second rôle : Karole Rocher dans Polisse
Meilleur espoir masculin : Dimitri Storoge dans Les Lyonnais
Meilleur espoir féminin : Naidra Ayadi dans Polisse
Meilleur scénario original : Polisse
Meilleur scénario adapté : Carnage
Meilleur musique originale : The Artist
Meilleur son : Polisse
Meilleur photographie : The Artist
Meilleur montage : La Guerre est déclarée
Meilleurs costumes : The Artist
Meilleurs décors : L'exercice de l'état
Meilleur réalisateur : Maïwenn pour Polisse
Meilleur premier film : La Délicatesse
Meilleur film d'animation : Le Tableau
Meilleur documentaire : Tous au Larzac

J'espère me tromper, car sinon on aurait 8 récompenses pour le trop surestimé Polisse. Mais ça se fera.

samedi 18 février 2012

Les Contes de Terremer


Réalisé par Goro Miyazaki
Avec les voix de Junichi Okada, Aoi Teshima, Yuko Tanaka
Film d'animation japonais (2007)

Résumé :
Les aventures du jeune Arren, prince du royaume d'Enlad, qui va s'allier aux forces du grand magicien Epervier, pour rétablir l'équilibre du monde rompu par une sorcière maléfique. Dans le combat qui s'annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages.

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Le cinéma d'animation japonais, et plus particulièrement les studios Ghibli, ont toujours été pour moi une source d'évasion. Le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, des films du géant Hayao Miyazaki, qui ont sut marquer à jamais mon histoire de cinéphile. Mais d'après ce que j'ai put en savoir, l'adaptation de Le Guin par son fils a beaucoup divisé, jusqu'à l'auteur elle même. Mais je décide enfin à me lancer dans ce film dont l'histoire, en plus des images, m'attirait de plus en plus.



Si reste assez évidente la raison pour laquelle le film divise autant (univers étrange, peu fidèle aux romans...), je ne vais pas mentir : j'ai adoré. C'est le premier Ghibli depuis un moment qui me fait ressentir autant de choses; un univers envoûtant, magnificié par un "fils de" qui s'en sort très bien, le tout sous une histoire commençant en road movie magique pour un final à la fois magistral et fort en sens.
Le conte initiaque est ici mené avec originalité - dans le sens où pour un récit fantastique, il n'y a aucune référence à Tolkien : sur ce coup, j'aime beaucoup ce genre de récits, même si ils sont pour la plupart vraiment banaux - mais ici ont atteint à mon sens l'apogée du genre, car il reste, tout en restant moralisateur, aussi poétique et épique qu'il est censé l'être.


Dans le sens où aucun film d'animation ne m'avait autant transporté depuis bien deux ans (et les successifs géniaux Fantastic Mr. Fox, Dragons et Toy Story 3 - bien qu'on ait eut depuis d'excellents Rango, Tintin et Ga'Hoole), et que j'ai fait un bon mémorable en enfance et dans un univers imaginaire qui m'a fait rêvé, je peux dire avec la plus ferme sincérité que Les Contes de Terremer rejoint le cercle très fermé de mes films d'animation favoris. Je prendrais un immense plaisir à le revoir, car même si il est loin d'être exempt de défauts, Miyazaki Jr. a réussi à me faire voyager autant que son père dans son univers. A défaut d'être un chef d'oeuvre technique, il en est un émotionnel.


samedi 11 février 2012

La Taupe



Réalisé par Tomas Alfredson
Avec Gary Oldman, Colin Firth, Mark Strong, Tom Hardy, Benedict Cumberbatch, John Hurt, Toby Jones
Film d'espionnage (2012)

Synopsis:
1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley. Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla. Alors que l’identité de la taupe reste une énigme, Ricki Tarr, un agent de terrain en mission d’infiltration en Turquie, tombe amoureux d’une femme mariée, Irina, qui prétend posséder des informations cruciales. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même. Dans un climat de suspicion, de manipulation et de chasse à l’homme, tous se retrouvent à jouer un jeu dangereux qui peut leur coûter la vie et précipiter le monde dans le chaos. Les réponses se cachent au-delà des limites de chacun…

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Quand on adapte John Le Carré, il faut s'attendre à tout : des très réussis adaptations de la Trilogie de Karla produites par la BBC avec Alec Guinness, ainsi que l'adaptation de 1965 de L'Espion qui venait du froid, jusqu'au navet atomique avec Sean Connery qu'est La Maison Russie ou Le Tailleur de Panama avec Pierce Brosnam, on peut dire que les résultats ont été mitigés.
Mais pour La Taupe, on se doute avec la présence de Tomas Alfredson que le film peut changer la donne. Car La Taupe, en plus du réalisateur de Morse dispose d'un casting orgasmique (Oldman, Firth, Strong, Hardy, Cumberbatch, Hurt, Jones...). Résultat, on apprenait il y a quelques semaines que Gary Oldman était nominé pour le Meilleur Acteur dans un rôle principal, et Alberto Iglesias pour la Musique Originale.
Qu'en est-il finalement ?

Tom Hardy dans son meilleur rôle (à gauche), Gary Oldman fait de même (à droite)
Quand on parle à « Papa » du film d'espionnage, il pense à James Bond, au mieux à la série TV Mission: Impossible : du cinéma de divertissement, destiné à un public très large, et souvent d'un réalisme plus ou moins réussi. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pense que c'est la France qui avait réellement relancé le film d'espionnage qui enfreint cette règle : il y a trois ans, avec l'excellent Affaire Farewell.
Alfredson par le biais d'une atmosphère Guerre Froide parfaite (il y a eut le vice de tout détailler jusqu'à la lampe de chevet pour que le spectateur ait l'impression de regarder un film d'époque). Car si il faut retenir trois choses de La Taupe, ce sera bien ça : mise en scène parfaite, scénario de génie et acteurs géniaux. Alfredson réussit le coup de véritablement comprendre le film d'espionnage; ce ne sont pas seulement des explosions, des courses poursuites en Chevrolet et des fusillades en haut de l'Empire State Building. Une atmosphère très clinique, presque cynique, apportant un regard objectif à l'intrigue, mais d'un point de vue totalement mystérieux : les portes s'ouvrent, se referment, on se perd facilement dans une intrigue complexe mais parfaite.
La Taupe joue avec le spectateur en lui faisant tout croire, lui faisant remettre en cause son jugement sur la scène précédente à celle d'après. Le tout se déroule, si bien qu'on rentre dans le film (ce qui n'est pas mince affaire, car ça reste peu abordable, d'où les critiques très mitigées le critiquant en partie d'ennuyeux), très vite.

Gary Oldman à gauche et John Hurt à droite.
Plus encore que la mise en abyme parfaite d'Alfredson est à noter l'intrigue superbement intelligente, défiant à la fois tout ce qu'on a put voir jusqu'à ce jour en terme de cinéma d'espionnage. La scène d'ouverture, sublimé d'ailleurs par le metteur en scène scandinave, est un tour de force, de même que le final, qui n'est ni trop long ni trop court et se termine avec un message très clair : "Oui, on adaptera encore du John Le Carré" (depuis on sait que ça sera le troisième volet de la trilogie, "Smiley's People").
Le dernier énorme point fort du film restera son casting : alléchant avant la projection, il est juste jouissif par la suite : Gary Oldman, vieillissant et méconnaissable (c'est là qu'on se rend compte qu'il a quand même 53 ans, bien qu'il paraisse encore plus âgé tout le long du film), Tom Hardy, dont c'est véritablement le meilleur rôle, et enfin un Colin Firth, qui confirme son talent une nouvelle fois. N'oublions pas Mark Strong qui hérite enfin d'autre chose qu'un rôle de méchant manichéen, et il s'en sort plus que bien.

Colin Firth

La Taupe est sur le papier un chef d'oeuvre, de mon point de vue. Un film qui marquera le cinéma, c'est clair. Son plus gros problème reste son inaccessibilité pour la plupart des personnes. Déroulant à la fois un film plein de faux semblants et de fausses pistes, on assiste à un véritable tour de force, tout simplement parfait, car c'est surement le seul terme qui suffit.

vendredi 3 février 2012

Warrior : Gros fight pour une petite perle

Si Fighter signifiait à lui seul la raison pour laquelle les producteurs devraient se remettre à faire des films sur la boxe ou le sport de combat, il en était moins sur pour Warrior. Vendu comme un Fighter-like (les deux frères, le combat), avec un scénario des plus banals (les deux frères participent à une compétition de malade, les deux ne se sont plus parlé depuis un paquet d'années), on est finalement bien loin de ce qu'on était en droit de s'attendre : effectivement, si Warrior aurait put tout miser sur les scènes de combat, il n'en est rien : Intelligent, superbement mis en scène, avec d'excellents acteurs (mention spéciale à Nick Nolte, d'ailleurs nominé aux Oscars pour ce rôle : récompensé ?) et bizarrement surprenant (on ne sait pas lequel des deux va gagner et la fin restait un mystère jusqu'à son arrivée), Warrior se révèle plus psychologique qu'il n'y parait et apporte tout un tas de bonnes idées qui, finalement, renouvelle presque le genre en lui apportant un gros coup de jeune et de qualité. Warrior n'est pas un grand film, car même si il reste très bon, il est loin d'être mémorable, mais a au moins le mérite de surprendre le spectateur non averti. A noter la très bonne mise en scène, et ce Gavin reste un gars à suivre. Tom Hardy décroche ici aussi l'un de ses meilleurs rôles et reste définitivement un excellent choix pour le Bane de The Dark Knight Rises.