Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mercredi 31 août 2011

My Blueberry Nights

Réalisé par
Wong Kar-wai

Avec
Norah Jones
Jude Law
Rachel Weisz
Natalie Portman
David Strathairn


De quoi ça parle ?
Après une rupture douloureuse, Elizabeth se lance dans un périple à travers l'Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami - un émouvant patron de bar - tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé. Occupant des emplois de serveuse, Elizabeth se lie d'amitié avec des clients dont les désirs sont plus grands que les siens : un policier tourmenté et sa femme qui l'a quitté, une joueuse dans la déveine qui a une affaire à régler. A travers ces destins individuels, Elizabeth assiste au spectacle du véritable abîme de la solitude et du vide, et commence à comprendre que son propre voyage est le commencement d'une plus profonde exploration d'elle-même.


Wong Kar-wai sait filmer, c'est indéniable, de In the mood for love à 2046 il a prouvé son talent, a confirmé son ambiance particulière et sa photographie unique, faisant sa route de chefs d’œuvres en chefs d’œuvres sur le territoire asiatique. Avec My Blueberry Nights, sorti en 2007, il quitte son pays natale pour les États-Unis. Un changement de lieu qui pourrait détruire son ambiance. Avec au casting Norah Jones, Jude Law, Rachel Weisz, Natalie Portman et David Strathairn... tout cela annonce un film d'envergure... ou pas.
Ce qui est absolument génial dans My Blueberry Nights, ce sont les plans, la photographie et les couleurs. Kar-wai arrive à faire de chacun de ces dits plans un tableau unique, beau, sensuel ou poétique. Un sens de la mise en scène hors du commun si bien que l'atmosphère du film est parfaitement installé. De ce côté là, c'est du génie, mais c'est bien le seul côté. En gros le film ça raconte comme une fille après avoir rompu, va partir faire le tour de bars des USA en tant que serveuse. Tout se passe nuit ou presque, avec des intrigues détachés les unes des autres, sans réels liens. En faites, on se rend rapidement compte que le personnage principal interprété par Norah Jones est le moins consistant de l'histoire : pas la faute de l'actrice, qui a un jeu correct, mais du scénariste qui s'est largement plus attardé sur les "seconds rôles", bien plus développés, avec une histoire bien plus étoffée que celle de la personnage principale. La plupart des acteurs s'en sortent avec un jeu correct, aucun ne sort réellement du lot. Pas de grandes performances d'acting, d'autant que ça aurait apporté beaucoup à ce film.
La bande-originale est sympa, sans plus. Pas de pistes phares mais le style s'accorde parfaitement avec les images de Kar-wai. Blues, Jazz, un peu de tout, mais c'est en concordance avec le reste. La musique reste en second plan mais c'est pas si mal. Ensuite, il y a le fait que le style de Kar-wai ne s'accorde pas du tout avec le territoire américain. En Chine, ça collait parfaitement, l'ambiance rappelant indéniablement celle des rues chinoises mais... là, non. Ça marche pas mal au début, mais ça part vite en cacahuète. A l'image du film, d'ailleurs: les vingt premières minutes sont extraordinaires, les cinq dernières très bonnes (toutes celles avec Jude Law en gros), mais les une heure entre les deux sont d'un ennui profond. Bref, My Blueberry Nights laisse sur notre faim, malgré une bonne mise en scène, on sent Kar-wai peu inspiré pour un road movie vite oublié.


mardi 30 août 2011

Batman Forever

Réalisé par
Joel Schumacher

Avec
Val Kilmer
Tommy Lee Jones
Jim Carrey
Nicole Kidman
Chris O'Donnell

De quoi ça parle ?
Nul ne sait que Bruce Wayne, le patron d'un vaste et puissant consortium, l'homme le plus riche des Etats-Unis, revêt chaque nuit la combinaison et le masque de cuir de Batman pour voler au secours de ses concitoyens injustement opprimés. Personne, hormis son fidèle maître d'hôtel Alfred et son vieil ami, le commissaire Gordon.





Après quelques essais très lointain dans le passé, le metteur en scène Tim Burton relançait la franchise Batman en 1989 avec Michael Keaton en Batman, Jack Nicholson en Joker et Pat Hingle en James Gordon. Le film était pas mauvais et installait une réelle ambiance gothique dans Gotham City. Il réitérait trois ans après en 1992 avec Batman, le Défi avec toujours Keaton en Batman, et DeVito en Pingouin et Pfeiffer en Catwoman venaient s'ajouter au casting.
Le problème des Batman burtoniens, c'est qu'ils ont été des flops complets au box-office. Pourtant, au lieu d'arrêter la saga, les producteurs se disent "Le Gotham de Burton est trop sombre. On le vire.". La faute à Burton, ce qui n'est pas totalement faux, et de son approche sombre et glauque. On change de real, et on prend le jeune Joel Schumacher, auteur des très bons Chute Libre et Le Client qui ne se rend pas encore compte que cette saga va le détruire complètement aux yeux des cinéphiles (chacun de ses films suivants, même les bons, ont été assassinés par la critique). Schumacher apporte une atmosphère plus colorée au film, ce qui ne plait à Keaton, le Bruce Wayne d'avant, qui se barre sans détour. Faut trouver un nouveau Batman. Le choix se porte enfin sur Val Kilmer, révélé grâce à Top Gun et The Doors quelques années avant. Et Schumacher ne s'arrête pas là : Tommy Lee Jones (Men In Black, JFK, Le Fugitif) en Double-Face, Jim Carrey (The Mask, The Truman Show, Dumb et Dumber), Nicole Kidman (Eyes Wides Shut, Les Autres, Moulin Rouge) et Chris O'Donnell (Vertical Limit, Les Trois Mousquetaires, NCIS) en Robin. Casting de fou, oui.
Bon, malgré que le film est été détruit par la critique, je l'ai trouvé pas si mal. Ça ne vaut surement pas les Batman de Burton, encore moins ceux de Nolan, mais ça se défend et ça se révèle supérieur à un tas de films de superhéros qu'on voit maintenant. Le film gagne beaucoup à sa (superbe) photographie et à un Jim Carrey excellent et charismatique, sans oublier Tommy Lee Jones qui se révèle aussi déjanté que Carrey malgré les apparences. Par contre, là est le problème : Val Kilmer est un très mauvais Batman : pas de charisme, pas de gueule, et Schumacher l'a compris si bien qu'il se concentre beaucoup sur les deux pas beaux (Carrey et Jones). Kidman fait pale figure et ne sert pas à grand chose, O'Donnell revêtit un costume de Robin encore plus ridicule que dans les comics. Reste aussi la musique de Goldenthal, qui réussi à effacer celle de Elfman, si mythique soit-elle. Un thème entraînant et marquant. Batman Forever n'est pas un navet. Pas un gros en tout cas. Même si ça dépend des goûts, j'ai presque pris plus de plaisir devant lui et le charisme des méchants déjantés que devant le Batman Begins de Nolan. C'est fun, c'est con, c'est du n'importe quoi, mais j'aime.

Point Break

Réalisé par
Kathryn Bigelow

Avec
Keannu Reeves
Patrick Swayze
Gary Busey
Lori Petty
John C. McGinley


De quoi ça parle ?
Pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banques, Johnny Utah, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfeurs de Los Angeles.








Point Break est surement l'un des films qui dispose le plus de son statut de film culte auprès d'un tas de fans l'ayant vu au cinéma lors de sa sortie en 1991, alors qu'ils étaient très jeunes. C'est devenu un film culte sur ce point, adoré par une communauté de personnes, détruit par d'autres, notamment ceux l'ayant découvert auprès des multiples citations et références faites dans Brice de Nice, en tout cas en France.
Point Break c'est d'abord un film sur le surf. Un hommage à l'océan, à la mer, à l'étendue, au véritable plaisir, à l'inexploré à l'infini. Un film qui donne une véritable sympathie pour le surf, et surtout ses pratiquants, dont on fini par comprendre les multiples  motivations. C'est aussi un film policier, un thriller presque haletant qui dispose de l'excellente mise en scène de notre chère Bigelow (récompensée aux Oscars 2009 pour Démineurs).  Des plan-séquences superbes, des course-poursuites qui donnent un charme unique au film. Ensuite, on a bien sur la superbe bande-originale en partie composée par Mark Isham mais qui est surtout un concentré d'un tas de tubes plus ou moins connu et qui conforte l'atmosphère très surf/flic du film. Outre toutes ces qualités confirmant son statut de film culte, Reeves, révélation du film qui lui permettra d'intégrer Speed puis Matrix par la suite, et Swayze, mort d'un cancer il y a deux ans ayant joué dans Dirty Dancing et Ghost, nous donnent un grand numéro d'acteurs. Le duo marche à merveille et les autres acteurs s'en sortent très bien.
Des idées saugrenues (les Anciens Présidents notamment), et qui saupoudrent un scénario déjà très bien mené. Point Break est loin d'être un chef d’œuvre mais intègre le cercle très fermé des films cultes, marquant une part d'une génération. Le film a un peu vieilli, mais ça marche toujours à merveille. Ne vous attendez cependant à pas un Brice de Nice à l'humour de merde ou à un film très djeun. Non, c'est un thriller très intelligent délivrant une morale irréelle sur l'abandon de soi, sur le surf, sur l'étendu de l'océan, et tout cela magnifiquement réalisé pour un très bon film si on sait l'apprécier. Je l'ai découvert tard, mais je l'ai très bien aimé.


lundi 29 août 2011

Sex Academy

Jake Wyler, le footballeur le plus populaire du lycée John Hughes High, prend le pari insensé de transformer Janey Briggs, une artiste au physique ingrat, en une reine de bal. Ça vous rappelle quelque chose ? Oui parce que c'est presque mot pour mot la même histoire qu'Elle est trop bien voir My Fair Lady. Pas très enthousiaste à m'étaler trop longtemps sur le médiocre Sex Academy. Après le succès parodique de slasher Scary Movie sorti en 2001, les producteurs n'ont pas tardé à se lancer dans la parodie de l'autre genre à la mode auprès des ados... le teen movie. A l'époque représenté par American Pie et Elle est trop bien, notamment, les références sont si moindre que le film en vient à parodier L'Agence tous risques (réussi d'ailleurs, assez rare pour le remarquer). Donc on a affaire à une parodie dont le but premier (faire rire) y arrive encore moins que les films qu'il parodie. Résultat : on rit bien une fois, on souris deux trois, mais c'est si banal et si peu marrant que ça en devient vite barbant : personnages caricaturés si loin que ça en devient ridicule, scènes complètement à côté de la plaque, peu de gags réussis... Un ennui s'étalant sur quarte-vingt dix minutes complètement raté pour un film qu'il vaut mieux éviter tellement les acteurs sont mauvais, la réalisation banale et le tout loin d'être inoubliable. Un navet, en quelque sorte, dont le seul mérite est de prouve que les teen movie ne sont pas si mauvais que ça à l'époque et qu'en faire une parodie reste un exercice très ardu. C'est un raté.

Réalisé par Joel Gallen. Avec Chris Evans, Chyler Leigh, Jaime Pressly, Eric Christian Olsen, Mia Kirshner, Deon Richmond. Etats-Unis, 2001 - Comédie/Parodie.

dimanche 28 août 2011

Les Berkman se séparent

Réalisé par
Noah Baumbach

Avec
Jeff Daniels
Laura Linney
Jesse Eisenberg
Owen Kline
William Baldwin

De quoi ça parle ?
New York, 1986. Il y a bien longtemps que les romans de Bernard n'ont plus de succès alors que sa femme Joan, qui écrit aussi, est en pleine ascension. Rien ne va plus entre eux. Ils ont décidé de divorcer. C'est une catastrophe pour leurs deux fils, Walt, 16 ans, et Frank, 12 ans. Les deux garçons perdent leurs repères et sombrent en pleine confusion des sentiments. Écartelés entre leurs parents, les deux adolescents vont vieillir, mûrir, parfois trop vite pour leur âge et chacun à leur façon...


A la fois comédie de mœurs à la Woody Allen, dure réalité tournée en dérision et enfin film totalement unique tellement son sujet est fort et son développement original, Les Berkman se séparent interprète à sa façon les réactions des quatre membres d'une famille suite à une séparation des parents : le père, dont la tristesse signifie son incompréhension de la situation, la mère, qui tente de passer à autre chose, le fils ainé, qui se rend peu à peu compte de la vraie nature du lien qui unissait ses parents, et le cadet, qui sombre peu un peu dans une genre de dépression si bien qu'il finit par se masturber en milieu scolaire et à étaler tout ça un peu partout.
Tourné en 23 jours et s'étalant sur quelques quatre-vingts minutes sans longueurs, le film raconte effectivement l'histoire d'un divorce. Avec une photographie et des teintes qui rappellent Wes Anderson, et le thème de la satire sociale très marqué. On pratique un espèce de voyeurisme sur cette famille dont bien des aspects nous renvoi à la notre : on s'identifie parfois, des situations qui nous rappellent de scènes de ménages qui se déroulent chez nous. Et tout ça est accentué du fait que l'intrigue se déroule dans une famille dont le père (et le fils aîné) se prennent pour des élitistes à la science infuse, la mère, maltraitée verbalement par son mari et ses enfants, et le cadet qui découvre comment marche sa chose pendant ce temps : des situations ou des personnages auxquels nous avons été confronté (ou que nous sommes), ce qui fait que le tout fait diablement mouche.
Du côté des acteurs, tous s'en sortent plutôt bien, mais on retiendra particulièrement un Jeff Daniels égocentrique qui prouve une nouvelle fois qu'il aurait mérité une renommée plus importante au vu des différents rôles qu'il a endossé parfaitement (il y a une certaine différence entre son rôle dans Dumb et Dumber où il interprète un crétin presque autiste et celle dans Les Berkman se séparent où il est un homme avec une pseudo-culture et assez imbu de lui même, les deux restant au final assez attachants). On regrettera cependant le ridicule du titre français affreusement mal traduit car le titre en VO a une plus profonde signification. En somme, cette production Andersonienne est plutôt une bonne surprise, reprenant les acquis du producteur en y ajoutant la touche non négligeable de Baumbach qui s'en sort plus que bien dans un film qui aurait put être casse gueule avec beaucoup de metteurs en scènes moins talentueux.

L'Armée des Morts

Réalisé par
Zack Snyder

Avec
Sarah Polley
Ving Rhames
Jake Weber
Kevin Zegers
Mekhi Phifer


De quoi ça parle ?
Personne ne peut expliquer comment tout cela est arrivé, mais ce matin, le monde n'est plus qu'un immense cauchemar. La population de la planète se résume désormais à une horde de morts vivants assoiffés de sang et lancés à la poursuite des derniers êtres humains encore en vie. Après avoir miraculeusement réussi à s'échapper de son quartier, Ana Clark se barricade avec un petit groupe de survivants dans un centre commercial. André et sa femme enceinte, Michael et Kenneth, officiers de police, vont tout faire pour rester vivants. Alors que dehors, la situation est de pire en pire, à l'intérieur, il faut aussi faire face aux peurs et aux démons de chacun.


Romero est un peu le Dieu du Zombie Movie, sa saga des "of the Dead" ayant littéralement marqué l'histoire du cinéma, de La Nuit des Morts-Vivants à Diary of the Dead, tant de films si différents, tant en qualité que dans la forme, et critiquant chacun un aspect de la société. Bien que La Nuit des Morts-Vivants est été remaké en 1990, c'est Zack Snyder (connu aujourd'hui pour 300 et Watchmen) qui a relancé la mode du film de zombie en remakant Zombie (Dawn of the Dead) du Dieu Romero au début des années 2000. Le buzz lancé autour de l'Armée des Morts fut telle que la mode du film de zombies fut relancée, donnant un coup de boost à Romero qui s'est relancé dans sa franchise, mais aussi auprès des distributeurs internationaux qui ont depuis réalisé un tas de films du même genre (28 Jours Plus Tard, Shaun of the Dead...).
Bien que le film de Snyder se prétende remake de Zombie, à part le titre anglophone et le lieu de l'intrigue, ainsi que bien sur la présence de zombies, ça va de soit, la totalité du reste change : l'histoire, la fin, les personnages... il y a bien une séquence culte qui a été gardée (celle où les protagonistes essaient les produits du centre commercial), mais ça reste très différent, si bien que les zombies de Snyder courent, contrairement à ceux de Romero qui marchent comme des shootés. Innovation intéressante et qui prouve que Snyder ne sait pas contenté d'un simple copier/coller du film d'origine mais y a surtout laissé sa marque, son empreinte et sa mise en scène (il n'y a cependant pas ses fameux ralentis qu'on lui connaîtra plus tard). En gros, y a une invasion de zombies, et des survivants se barricadent dans un centre commercial. Ne s'entendant pas très bien, étant de plus en plus attaqué par des zombies internes, ils finissent par décider de s'enfuir pour éviter cette mort lente. Des scènes superbement mises en scène, des acteurs convaincants et le premier film de zombie qui fait peur depuis des lustres, coup réussi pour Snyder.
Comme pour tout film de zombies qui se respecte, il faut bien sur rester pour le générique avec des révélations post-fin. Snyder réussit superbement son coup avec un film qui, sans reprendre la critique de la société de consommation posée par l'original, se démarque, prend des libertés, va à l'encontre des codes du genre et se révèle bien plus surprenant qu'on ne pourrait le croire pour ce qui est souvent considéré comme son meilleur film (surement du au partie pris visuel qu'il prendra dans ses films suivants). Certes, ce n'est pas un film à la Romero, mais le Dieu peut-être fier de ce remake qui apporte une nouvelle brique à la mythologie du mort-vivant. A découvrir sans plus attendre.

samedi 27 août 2011

The Social Network

Réalisé par
David Fincher

Avec
Jesse Eisenberg
Andrew Garfield
Justin Timberlake
Joseph Mazzello
Rooney Mara

De quoi ça parle ?
Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier... Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux...


Dire que The Social Network est un coup de génie sera un euphémisme. C'est un pur et simple chef d’œuvre, film qui a marqué les esprits, s’emparant du phénomomène internet et de la jeunesse d'aujourd'hui. Fincher manie la caméra comme personne, et fait d'un film qui sous la patte d'un autre réalisateur aurait été médiocre, un film phare, marquant, multi-générationnel et superbement intelligent. Après le culte Fight Club, le mythique Se7en, le génial Zodiac, l'oppressant Panic Room et le tragique Benjamin Button, Mr. Fincher a encore frappé un grand coup.
The Social Network a beau raconter l'histoire de la création de Facebook, même pour les plus réfractaires au site (j'en fais parti), ça reste une merveille. Comment Zuckerberg a un peu "piqué l'idée" à certains de ses camarades, comme il a baisé bien profond son meilleur ami et premier investisseur. Une descente aux enfers qui se déroule en même temps qu'une montée à la gloire, douce ironie. Jesse Eisenberg est parfait, Andrew Garfield est parfait, Justin Timberlake est lui aussi parfait. En faites, tout le casting est parfait, et c'est pour ça qu'on ne remarque même pas tout le talent qu'ils ont. Le tout sous la mise en scène glauque, cynique et pessimiste de Fincher, ça vous donne The Social Network, ironie moqueuse de notre société actuelle, et du pouvoir de l'argent, pour lequel on est prêt à sacrifier son amitié. Un scénario à toute épreuve, une photographie superbe dont tous les plans sont mémorables, sans oublier la musique hors du comment composer par Reznor qui lui a d'ailleurs valu un Oscar bien mérité pour un OVNI de la Bande-Originale à côté de l'épique Dragons et du boumboum d'Inception.
The Social Network est donc un film décapant, parfaitement mené, une vrai pièce maîtresse du cinéma contemporain et l'un des meilleurs films depuis dix ans. A la fois thriller sanguinaire, drame humain et épopée impressionnante, c'est un chef d’œuvre dont le statut ne sera peut-être pas donné par tout le monde, mais qui pour ma part, est déjà fortement inscris dans ma mémoire. On  s'en souviendra, car il deviendra sans aucun doute l'un des films culte de notre génération, qu'on aura plaisir à voir et revoir, et qui se répétera dans notre tête comme l'avait fait Fight Club il y a déjà dix ans. Et c'est le même réalisateur, coïncidence ?


Les Schtroumpfs 3D

Réalisé par
Raja Gosnell

Avec
Katy Perry
Neil Patrick Harris
Alan Cumming
Hank Azaria 

Jonathan Winters

De quoi ça parle ?
Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs se retrouvent au beau milieu de Central Park à travers un portail magique.








Quand j'ai entendu parler des Schtroumpfs, le film je me suis dit au fond de moi même que ça sentait fort le gros navet humour de chiottes pour gosse de 3 à 6 ans avec intrigue à la con. Mais je me suis tout de suite dit que ça devait être une production franço-belge 2D dans l'univers des Schtroumpfs et rien d'extraordinaire. C'était sans compter l'arrivée du tâcheron Raja Gosnell auquel on doit Big Mama, Scooby-Doo et Le Chihuahua de Beverly Hills. Merde, ça sent encore plus la merde. A l'annonce que le dit film sera en 3D, se déroulera à New York et sera une production intégralement américaine, c'était la fin de l'espoir d'un bon film. D'autant plus que la Bande-Annonce était à gerber son déjeuner.
Tout de suite il faut dire que le design du tout est assez bidon. C'est pas très respectueux de la BD à ce niveau là comme peut l'être le Tintin de Spielberg mais au niveau des personnages, y a un certain respect des codes avec prise de liberté en ajoutant des caractères et des physiques plus marqués pour chaque Schtroumpfs, ainsi que de nouveaux petits êtres bleus. Ayant vu le film en 2D, je ne peux juger la qualité de la 3D mais rien de gênant en son absence. Ouais parce qu'au final Les Schtroumpfs c'est une bonne surprise : loin du navet attendu, y a un humour pas si ringard (j'ai rigolé une ou deux fois en gros, souri à plusieurs reprises), de bonnes idées scénaristiques, des personnages presque attachants et des clins d’œils récurrents à la bande-dessiné et à la série animée.
Bon y a bien sur des scènes un peu bidons et un happy ending un peu trop too much pour être totalement compris, cerné et logique, mais on s'y fait, y a un côté loufoque pas regrettable et des acteurs, notamment Azaria excellent en Gargamel, qui s'en sortent pas trop mal même si on a vu cent fois mieux dans le genre du film pour enfants. On regrettera aussi la mièvrerie un peu récurrente sur le Schtroumpf maladroit qui est un peu considéré comme un bêta rejeté par la société, mais si c'est pour donner un côté mignon au tout, ça risque de marcher pour les touts-petits. On a évité la catastrophe, mais on a pas réussi à 100% pour autant.

vendredi 26 août 2011

The Damned United

Réalisé par
Tom Hooper

Avec
Michael Sheen
Timothy Spall
Colm Meaney
Jim Broadbent
Stephen Graham

De quoi ça parle ?
L'histoire des 44 jours durant lesquels, en 1974, Brian Clough a été l'entraîneur de l'équipe championne du football anglais, Leeds United. Avec leur précédent manager, Don Revie, le rival de Clough, Leeds avait remporté ses plus grands succès en tant que club, mais représentait pour beaucoup un style de jeu agressif et cynique - ce qui, aux yeux de Brian Clough, un homme au style flamboyant mais ayant des principes, était tout à fait condamnable. Clough avait pour sa part connu d'énormes succès en tant qu'entraîneur de Hartlepool et de Derby County, construisant ses équipes selon sa propre vision avec l'appui de son fidèle lieutenant, Peter Taylor. Reprenant la tête de Leeds sans Taylor à ses côtés, avec face à lui des joueurs qui, dans son esprit, étaient encore " les petits gars de Don Revie ", il a montré durant 44 jours sa combativité et son exceptionnel savoir-faire. 44 jours pour une légende.


Brian Clough est encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs entraîneur de tous les temps. Ayant entraîné Derby County en queue de peloton de seconde division, et les ayant fait gagné la première division en un délai de trois ans, ayant repris Nottingham Forrest en fin de seconde division et les ayant fait remporter la première division et deux coupes d'Europe en un délai identique. Il se faisait remarquer par son franc parler, son égo, son amitié avec Peter Taylor, et son dégoût pour Leeds. Il a cependant fait un passage très bref de 44 jours dans ce club. Remarqué, incompris, l'occasion d'en faire un film.
Alternant flashback de sa montée en puissance à Derby et de ses fameux 44 jours, The Damned United se révèle bien plus intelligent et intéressant qu'il ne pouvait y paraître, se révélant même au final l'un des meilleurs films avec pour fond le football qu'on ai jamais vu. A la réalisation, Tom Hooper, révélé deux ans après avec Le Discours d'un Roi qui lui a valu Meilleur Film - Meilleur Réalisateur - Meilleur Acteur - Meilleur scénario. Et sur le rang des acteurs, Michael Sheen (The Queen, Tron Legacy), Timothy Spall (Harry Potter, Sweeny Todd) et Jim Broadbent (Another Year, Moulin Rouge!). Un gros panel de stars anglaises pour un film passé quasi-inaperçu, tant outre-Manche qu'en France. Faute peut-être à un dégoût du public pour les films sur le football. En tout cas, le succès de King's Speech lui a redonné vie. The Damned United dispose d'abord d'une mise en scène, certes classique, mais très prenante, retranscrivant parfaitement l'ambiance anglaise des années 1970, avec aussi de très bonnes idées de réalisation comme ces flashback parfaitement mis en place.
Mais celui qui tire réellement son épingle du jeu c'est sans aucun doute Michael Sheen qu'on voit rarement dans un rôle de premier plan mais qui prouve totalement son talent d'acteur en interprétant un Clough rempli d'égo attachant. Timothy Spall constitue un parfait Taylor, et oubliera pas le reste du casting qui conforte bien tous ces acteurs. Le film prend aux tripes, parfaitement mené de bout en bout, et nous en apprends plus sur cette légende du football. Peu de défauts de narration, photographie magnifique pour une grosse surprise qui se révèle une petite perle du cinéma britannique. A découvrir sans plus attendre pour ce qui se révèle l'une des meilleures biopic de ces dernières années et un film dix fois supérieures au Discours d'un Roi. Pour les fans de football, oui, mais pas que.

Les Films de la Rentrée

Les Films de la rentrée


Semaine du 7 Septembre 2011

Votre Majesté
David Gordon Green s'était fait remarquer il y a trois ans pour sa superbe parodie des films d'actions Délire Express. Barré, humour lourd, c'était d'ors et déjà considéré comme le Hot Fuzz made in U.S. Il revient trois ans plus tard, toujours avec James Franco (127 Heures, Spiderman) et Danny McBride (Tonnerre sous les Tropiques), mais avec un casting des plus garni : Natalie Portman (Oscar 2011 pour Black Swan) et Zooey Deschanel (Yes Man, (500) jours ensemble) et Charles Dance (Last Action Hero, Alien³). Même si le film a été détruit par la critique lors de sa sortie outre-atlantique il y a quelques mois, on en attends pas moi qu'une bonne tranche de rigolade dans cette parodie des films d'heroic fantasy.

Sexe entre amis
Réalisé par Will Gluck (connu pour ses réalisations de séries TV mais aussi pour Easy Girl et Sea, Sex and Fun), Sexe entre amis a tout de la romcom banale, mais c'était sans compter la présence de Justin Timberlake, chanteur mais qui est devenu une étoile montante à Hollywood : après The Social Network l'an dernier, on le verra à l'écran dans l'un des projets phares de fin d'année : Time Out d'Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, Lord of War). Un projet pour nous prouver qu'on ne se fait pas d'illusions sur son talent d'acteur. Au casting, on retrouve aussi Mila Kunis (Black Swan, Max Payne) et Woody Harrelson (Bienvenue à Zombieland) qu'on retrouvera bientôt dans l'adaptation très attendue d'Hunger Games en mars prochain.

Habemus Papam
Après Le Caïman et La Chambre du fils, le trop rare réalisateur italien Nanni Moretti revient avec ce onzième film en 45 ans de carrière. Présenté en compétition au Festival de Cannes 2011, le film raconte le parcours d'un pape fictif qui va devenir dépressif. Comédie très attendue et plutôt bien accueillie à Cannes (elle ne faisait simplement pas le poids face à Mallick et cie.), un film qui ne sera sans doute pas vu par tout le monde mais qui risque d'être l'une des bonnes surprises de l'année, avec pourquoi pas une nomination pour l'Oscar du meilleur film étranger pour l'Italie.


Présumé Coupable
L'Affaire d'Outreau défrayait la chronique au début des années 2000 : un homme (et 12 autres, dont sa femme) arrêté pour abus sexuel sur sa propre fille et donc accusé de pédophilie sera finalement relâché quelques temps plus tard à cause d'une erreur judiciaire. Après avoir clamé son innocence, il ne le sera jamais réellement à l'extérieur. Une affaire qui a prouvé les failles de la justice française. Réalisé par celui à qui on doit Comme les autres et mettant en scène un casting d'acteurs méconnus, ce sera surement un enrichissement culturel certain.





Semaine du 14 Septembre

La Guerre des Boutons
Fait majeur et honteux dans le cinéma français, en septembre, à une semaine d'écart, sortiront deux adaptations de la Guerre des boutons. Les droits du roman de Louis Pergaud sont tombé dans le domaine public, l'occasion pour les producteurs de s'acharner dessus : d'un côté, le talentueux Yann Samuell (Jeux d'enfant, My Sassy Girl version américaine) avec La Guerre des Boutons, et de l'autre, le tâcheron Christophe Barratier (Les Choristes, Faubourg 36) avec La Nouvelle Guerre des Boutons. D'un côté, un casting comique alléchant avec Fred Testot, Eric Elmosnino et Alain Chabat sous la caméra de Samuell, et de l'autre, un paquet de tacherons avec Gérard Jugnot, Kad Merad, Guillaume Canet et Laetitia Casta sous celle de Barratier. D'un côté, un climat 60', de l'autre, la seconde guerre mondiale. On a fait notre choix.

Crazy, Stupid, Love.
Un peu plus d'un an après le demi succès I Love You Phillip Morris, le duo Requa-Ficarra revient avec Crazy, Stupid, Love., romcom typique US avec un putain de casting : Steve Carell (40 toujours puceau, Little Miss Sunshine), Julianne Moore (Magnolia, The Hours), Ryan Gosling (Drive, La Faille), Emma Stone (Easy A, Bienvenue à Zombieland) et Kevin Bacon (Mystic River, X-Men : First Class). Le tout donne envie, d'autant plus que Gosling ne choisit pas ses films au hasard et progresse de plus en plus ces derniers temps (Drive, Blue Valentine).






Fright Night
Remake de la mythique comédie horrifique Vampire, vous avez dit vampire ? de Tom Holland datant de 1985, Fright Night s'annonce d'ors et déjà comme l'un des films d'horreur de l'année : Anton Yelchin (Cœurs perdus en Atlantide, Star Trek 2009), Colin Farrell (Minority Report, Alexandre), David Tennant (Harry Potter et la Coupe de Feu, Docteur Who) et Christopher Mintz-Plasse (Kick-Ass, SuperGrave). Casting de rêve et bande-annonce alléchante pour une comédie horrifique qui fera peur et rire en revisitant le mythe du vampire. Mon Voisin le Tueur version Dracula, on a hâte.



Semaine du 21 Septembre


Restless
Le réalisateur gay Gus Van Sant s'est d'ors et déjà démarqué comme l'un des metteurs en scènes les plus originaux et déstabilisant d'Hollywood : du remake chlostro de Psychose, au film de surdoué Will Hunting, en passant par les ovni Elephant et Gerry, sans oublier le récent Harvey Milk, ses films sont maintenant attendus comme de nouvelles perles. Un film à petit budget sera donc son film de 2011, avec dans les rôles titre Mia Wasikowska tout droit sortie d'Alice au pays des merveilles et de la version 2011 pas encore sortie en France de Jane Eyre, ainsi qu'Henry Hopper, le fils de Dennis Hopper. A ne pas louper.


La Nouvelle Guerre des Boutons
Fait majeur et honteux dans le cinéma français, en septembre, à une semaine d'écart, sortiront deux adaptations de la Guerre des boutons. Les droits du roman de Louis Pergaud sont tombé dans le domaine public, l'occasion pour les producteurs de s'acharner dessus : d'un côté, le talentueux Yann Samuell (Jeux d'enfant, My Sassy Girl version américaine) avec La Guerre des Boutons, et de l'autre, le tâcheron Christophe Barratier (Les Choristes, Faubourg 36) avec La Nouvelle Guerre des Boutons. D'un côté, un casting comique alléchant avec Fred Testot, Eric Elmosnino et Alain Chabat sous la caméra de Samuell, et de l'autre, un paquet de tacherons avec Gérard Jugnot, Kad Merad, Guillaume Canet et Laetitia Casta sous celle de Barratier. D'un côté, un climat 60', de l'autre, la seconde guerre mondiale. On a fait notre choix.

Shark 3D
Dans la bande-annonce de Shark 3D, David R. Ellis, le réalisateur, est vanté comme le metteur en scène de Destination Finale 4, mais il serait incongru d'oublier qu'il a aussi fait Des Serpents dans l'avion et Destination Finale 2. Mais il est aussi amusant de rappeler qu'il est le réalisateur du film pour enfant L'incroyable voyage 2, que j'ai d'ailleurs en VHS et que j'ai maté des dizaines de fois étant gosse... Shark 3D a en tout cas tout d'un film de requins banal : acteurs inconnus, réalisateur de seconde zone et titre à la con. Tout ça ne dit rien qui vaille pour ce qui semble être un sous-Piranha 3D. On a déjà vu ce films des dizaines de fois sous des autres noms.

Mais comment font les femmes ?
La rentrée 2011 aura son lot de romcom puisque en voilà encore une. Réalisé par Douglas McGrath, un pote à Woody Allen qui nous a déjà servi Scandaleusement Célèbre et Nicholas Nickleby. Mais c'est surtout la présence de Sarah Jessica Parker, Greg Kinnear et Pierce Brosnan au casting qui risque de nous décider pour aller le voir. Sinon, ce film a tout d'un film mineur qui passera sans doute totalement inaperçu à côté de toutes les romances de cette rentrée 2011.







Semaine du 28 Septembre

True Legend
Tout ça semble sombrement ridicule mais on se passera de commentaire car le cinéma bis d'action asiatique est souvent dix fois meilleur que le cinéma bis d'action européen ou américain. Mais l'accroche "Par le chorégraphe des scènes de combat de Matrix et Kill Bill" donne déjà le ton : le réalisateur est inexpérimenté en tant que metteur en scène et est le seul gars du film à avoir travaillé dans un film important, on met aussi l'accent sur le fait que le film sera une suite de combats sans réels liens. Ce qui semble être la seule critique positive du film, provenant d'un site inconnu de cinéma nommé beyondhollywood.com est placé en bas et définit le film comme "100% action". On vous laisse décider, mais nous on ira voir un film des semaines précédentes.

Identité Secrète
Taylor Lautner est l'acteur principal de ce film. Ce nom ne vous dit rien ? Vraiment ? Et bien si je vous dit dans quoi il a joué ça va vous revenir : Twilight. Et oui, c'est lui Jacob le beau gosse loup garou à la tête d'ampoule! Le reste du casting sont des inconnus ou des habitués aux seconds rôles, et le réalisateur celui de 2 Fast 2 Furious. Bref, avec ce titre qui se prend pour le nouveau Inception et l'affiche qui confirme nos suppositions, autant dire qu'on attend rien d'autre qu'un beau navet comme on les aime! Sauf que l'acteur principal on l'aime pas, donc on va éviter cette bouse en prévision.





Semaine du 5 Octobre

Drive
Acclamé à Cannes, ce nouveau film du très talentueux Nicolas Winding Refn devrait marquer les esprits et bouleverser les Academy Awards. On en attends pas moins avec la présence de Ryan Gosling en cascadeur à mi-temps puisqu'il sert de chauffeur à des mafieux la nuit, et surtout d'un prix de la mise en scène au Festival de Cannes dernier pour ce qui s'annonce comme l'un des "inoubliables" de cette rentrée 2011. Ce petit chef d’œuvre est à voir sans tarder.




Apollo 18
Après la forêt profonde (Le Projet Blair Witch), les maisons hantées (Paranormal Activity), l'attaque de Manhattan par un monstre sorte de dinosaure à tête de grenouille (Cloverfield), un immeuble espagnol attaqué par des zombies ([Rec]), le 93 des E.T. (District 9) et une invasion planétaire de morts-vivants (Diary of the Dead), maintenant, c'est sur la lune que ça se passe, avec une mission fictive doublée d'extra-terrestre, le nouveau film caméra à l'épaule sort sur nos écrans avec des pauvres astronautes pourchassés par une bête sanguinaire. On ira voir pour s'amuser, mais on est pas à l'abri d'une surprise.


Dream House
J'ai lut dans les commentaires allociné pour ce film que sa bande-annonce était méga-spoilante, je ne l'ai donc pas regardée. Mais apparemment le nouveau film du réalisateur des très bon Brothers et Au nom du père serait un genre de sous-Shining avec Daniel Craig. Même si l'intérêt peu paraître limité et que ça sent l'énième film de maison hanté, au vu du talent du réalisateur et d'une affiche sympathique on pourrait se laisser tenter. On verra, mais peut-être vaudrait-il mieux attendre la sortie DVD.







Semaine du 12 Octobre


The Thing
Ce que je me suis dit, quand j'ai entendu l'annonce de ce film, que j'ai vu l'affiche, puis la bande-annonce, et même au vu de la semaine du 12 octobre qui est méga-chargée en terme de films à voir, c'est IL FAUT QUE JE LE VOIS. The Thing, c'est la préquelle du chef d’œuvre de John Carpenter sorti en 1983 (aussi appelé The Thing, l'un des meilleurs films d'horreur all time), lui même remake d'un film d'horreur des années 1950. Mais comme je l'ai dit, c'est une préquelle, et en faire une à une telle légende c'est le pari le plus risqué et le plus jouissif de ces dernières années. La BA est géniale, on sent déjà ce qui semblerait être le meilleur film d'horreur de l'année. Je ne le louperai pour aucun prétexte.

The Artist
Les producteurs de cinéma n'ont donc aucun scrupule ? Sortir deux films que j'attends depuis je-ne-sais-combien-de-temps la même semaine ? Mais j'ai choisi The Thing, mais ça ne veut pas dire que je louperait The Artist. The Artist c'est un hommage au cinéma muet en noir et blanc des années 1950 et avant. L'arrivée du parlant qui a tout bouleverser. Peut-être fera t-on un film comme ça pour les films en 3D dans le futur ? Trêve de plaisanterie : prix d'interprétation à Cannes pour Dujardin qui se rapproche de plus en plus d'une gloire à la Alain Delon, qualifié de chef d’œuvre par une critique unanime, on sent d'ors et déjà l'un des films de l'année qui pourrait bien prétendre à de multiples nominations lors des prochains Oscars et Césars...

Les Trois Mousquetaires 3D
Le fait que cette adaptation de Dumas soit en 3D peut prêter à sourire, mais c'est surtout en regardant le nom du metteur en scène qu'on éclate de rire : Paul W.S. Anderson, auteur de... Resident Evil, Alien VS Predator et Mortal Kombat. Non, ce n'est pas une blague, oui, Dumas se retourne dans sa tombe, et Oui, quoi qu'on en dise, il s'est fait un putain de casting qui se regroupe principalement dans les seconds rôles avec Christopher Waltz, Orlando Bloom et Milla Jovovich. Et oui, nous n'iront pas le voir, surtout parce que c'est en 3D et qu'on fait des économies. On attendra la sortie DVD (ou pas... non je rigole... ou pas parce que pirater c'est du vol, mais payer pour voir un film comme ça c'est pareil).

Another Earth
En lisant le résumé d'Another Earth, j'ai crut voir un plagiat de Melancholia. Mais ça semble fort différent quand même. Surtout que le film a été applaudi à Sundance et lors de sa sortie américaine. Casting d'inconnus, réalisateur inconnu... mais histoire vachement intéressante. On ira peut-être pas le voir en salle mais les amateurs de Melancholia, ne vous y trompez pas : ce film est fait pour vous.





Un Monstre à Paris
Ou quand l'animation française se mettent à la 3D avec ce dessin-animé qui semble tout droit sortie d'une production TFOU. Tout ça sent le roussi surtout avec Vanessa Paradis, -M- et Gad Elmaleh au doublage. Mais c'est surtout la présence d’Éric Bergeron à la réalisation, ayant réalisé deux films d'animations pourris aux States (Gang de Requins et La Route d'Eldorado pour DreamWorks), vient faire son premier film en France. Peut-être sympa pour les gosses, mais ne vous y trompez pas : ça n'a pas le calibre d'un Pixar ou d'un Dragons.


Beur sur la Ville
Anecdote marrante : c'est en voyant la pub pour Fanta qui passait au ciné où les trois personnages principales de ce film se foutaient de notre gueule en balançant des blagues pourraves que j'ai appris l'existence de ce film... Film qui se dit successeur du piètre Neuilly sa mère ! mais qui apparemment, a rempli avec brio le dur pari de faire un film encore pire : personnages stéréotypes, têtes à claques dans les rôles principaux, Gérard Jugnot au casting, le réalisateur de Big City et une bande-original à gerber. On passera sous silence la qualité du titre. Un film qui prétend défendre les droits des étrangers en France (bonne initiative, on a pas beaucoup de cinéma engagé en France), mais autant le faire bien, parce que là ça suinte le navet à deux mois de sa sortie.



Semaine du 19 Octobre

Real Steel
Se pourrait-il qu'on tienne le blockbuster de l'année ? Après les géniaux Super 8, Harry Potter 7 - 2 et La Planète des Singes : les origines, difficile me direz vous... mais pas impossible : Shawn Levy, réalisateur de comédie qui saute ainsi sur un scénario d'action et de rédemption, c'est pas anodin. De même que la présence d'Hugh Jackman qui sait plus que tout choisir ses films. Une histoire donc de rédemption, un drame humain sur fond de combats de boxe de robots, pour un film sera surement l'un des succès au box-office de cette fin d'année. A ne pas louper je pense.


Paranormal Activity 3
Après deux volets ambitieux mais totalement bidons, la saga horrifique à la mode fait son grand retour pour un troisième volet revenant aux origines du mal. Bande-annonce alléchante mais on se dit que ça risque pas de tenir une heure trente. Un film sur fond de la légende Bloody Mary, ce qui rend la chose encore plus attrayante. Sinon, rien à signaler, à part qu'on change encore tous les acteurs et les réalisateurs. J'le verrai en DVD comme les deux premiers.
Johnny English
Adapté de pubs à succès outre-manche, Johnny English sorti en 2003 parodiait allégrement les James Bond avec un humour perfect british. Un second volet est-il nécessaire après huit ans d'absence ? Mettant en scène Rowan Atkinson (Mr Bean), le Jim Carrey anglais, on peut penser que ça devrait marcher, encore faudra t-il un scénario à la hauteur et un humour toujours aussi bon.





Polisse
Prix du Jury lors du dernier Festival de Cannes et globalement bien accueilli par la critique, Polisse raconte le quotidien de la brigade des mineurs parisienne, qui est chargée de la réprimande de la maltraitance des enfants. Réalisé par Maïwenn Le Besco (Le Bal des Actrices), avec Karin Viard, Marina Fois et Joeystarr, difficile de se fixer un avis sur ce qui semble être l'un des films les plus dur et tragique de la rentrée. Âmes sensibles s'abstenir ?




Semaine du 26 Octobre

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne
Spielberg dispose depuis quarante ans des droits d'adaptation de Tintin au cinéma. Il abandonne le projet dans le début des années 1980 et on peut considérer Indiana Jones comme sa substitution. Mais c'est récemment que la fondation Hergé le relance, et le supplie d'utiliser la technique de Shrek pour réaliser le film. La technique a évolué depuis, et c'est donc en motion capture que Tintin réalisé par Spielberg est tourné. Adapté des deux BD autour du bateau La Licorne ainsi que du Crabe aux pinces d'or, on va avoir affaire au premier volet d'une trilogie qui semble d'ors et déjà magnifique visuellement, scénaristiquement et musicalement. Oscar du meilleur film d'animation assuré et à ne surtout pas louper.

Échange Standard
Sorte de version mec de Freaky Friday, Échange Standard racontera comme un père de famille coincé et un Don Juan célibataire vont échanger leurs corps. Ryan Reynolds et Jason Bateman en tête d'affiche, sans oublier Olivia Wilde et Leslie Mann en seconds rôles, le tout par les scénaristes de Very Bad Trip et le réalisateur de l'excellence Serial Noceurs, tout ça sent bon la comédie US de qualité. On le verra pas forcément au cinéma, mais on le verra, c'est certain.




Les Marches du Pouvoir
George Clooney est en train de devenir l'un des réalisateurs américains les plus doué du moment. Les Marches du Pouvoir, c'est le titre de son nouveau film, qui raconte le parcours d'un politicien idéaliste dont la route est semée d'embuches posées par ses concurrents lors de la course aux présidentielles. Casting de ouf (Ryan Gosling, George Clooney, Paul Giamatti, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood) et un film qui est l'un des favoris pour l'Oscar 2011 du meilleur film. C'est clair que ça sent bon, et qu'il risque d'aller à la récolte chez les académiciens en mars prochain. Chef d’œuvre en vue.


Killer Elite
Oh mais bordel ce casting. Jason Statham, Clive Owen et Robert De Niro, surement parmi les acteurs qui ont le plus de gueule en ce moment. Outre ce casting hors normes qui ferait jouir le plus maroufle des cinéphiles, on a aura surement notre lot d'action, pas forcément de scénario, pour un genre de sous-Infiltrés dont la présence de De Niro ne fait que justifier l'inspiration Scorsesienne transformée en cinéma d'action. A voir, on sait pas, mais il y a du potentiel du côté des acteurs.



La Couleur des Sentiments
Emma Stone (!), Bryce Dallas Howard (!), Viola Davis (!), Jessica Chastain (!). Un Casting féminin bien garni pour un film qui passer dans l'oubli sur fond de luttes des couleurs : l'évocation de la vie des domestiques et serviteurs afro-américains chez une riche famille dans le Mississippi d'avant la lutte pour les droits civils. Tout ça donne envie, faudra t-il encore que ça soit réussi.