Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mardi 11 mars 2014

True Detective - Saison 1


SAISON 1 - HBO
Créée par Nic Pizzolatto

True Detective c'était le produit télévisuel le plus attendu de ce début d'année 2014. Pas qu'HBO ait fait une énorme promo dans nos chères contrées, mais que la simple étiquette de la chaîne, le casting impressionnant (Matthew McConaughey et Woody Harrelson) et les bandes-annonces à l'ambiance léchée laissait transparaître ce qui pouvait être - en tout cas en apparence - un potentiel chef d'oeuvre (vive le pléonasme). Une première saison qui serait découpée en huit épisodes, mais qui agirait comme une "mini-série", puisque Pizzolatto (créateur et seul scénariste du show) et HBO ont prévu la série comme une anthologie (chaque saison aura sa propre intrigue, ses propres personnages - un peu comme American Horror Story sauf que les acteurs changent aussi).


Il est certain dès le premier épisode que True Detective saura trouver ses détracteurs. Ce n'est pas une série à mettre dans les mains de tout le monde - le rythme est lent et rude, le style quasi-métaphysique et il est rapidement évident que l'enquête - si intéressante soit-elle - ne représente au final pas grand chose face à l'importance de la psychologie des protagonistes, leurs relations, leurs réflexions sur leur propre condition (merci Cohle). Les deux premiers épisodes étaient excellents sans être parfaits, et permettaient d'entrevoir le potentiel de cette première saison. Puis arriva l'épisode 3, première grosse claque, puis le suivant, dont les réactions dithyrambiques sur le net ont permis de souligner encore plus la réussite narrative et visuelle de la série. Car oui, True Detective c'est assez impressionnant. La mise en scène, l'ambiance générale laissent pantois - les moyens mise en oeuvre, l'ambition du show sont assez démesurées, et pour le coup quasiment jamais vu sur un écran de télé sans pour autant être révolutionnaire (on a souvent vu ça au cinéma, et quelques séries - The Shield par exemple - ont déjà tenté des choses de ce genre).
Narrativement et scénaristiquement aussi - car même si le pitch de départ de True Detective ne transpire pas d'originalité, son développement laisse apparaître une écriture de génie (merci Cohle, encore), une construction de l'ensemble d'une cohérence exemplaire et des réflexions poussées sur à peu près tout ce que vous avez vu en cours de philosophie (le bien, le mal, la vie, la mort, l'existence... ça fait très BHL, mais en mieux, je vous rassure).


Car True Detective ce n'est pas seulement une intrigue policière banale avec deux flics paumés campés par deux grands acteurs d'Hollywood, non. True Detective c'est une réflexion parfois grossière, mais tout le temps d'une grande intelligence, sur l'éternelle lutte du bien et du mal, la lumière au milieu de l'obscurité, l'exact opposé du « World needs bad men » de Rust Cohle (résumé parfait des premiers épisodes de la saison). A la rigueur on se fout de l'identité du Yellow King, le plus important c'est qu'il habite à Carcosa.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire