Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

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Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

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Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

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samedi 10 mars 2012

Petit point critique

Petit Point Critique

Dans ce petit point critique, je vais parler des déboires de Wes Craven sur Cursed, de ma surprise sur Le Territoire des Loups, ma déception avec Ghost in the Shell, passer à la comédie américaine avec Greenberg et Mes Meilleures Amies, puis passer aux succès commerciaux avec Les Infidèles et John Carter.


Cursed

Wes Craven est bien le seul réalisateur qui pourrait sublimer Cursed de part sa mise en scène, comme il l'avait fait pour Scream ou Les Griffes de la Nuit. Car si Cursed a bien un défaut majeur, c'est un scénario complètement absurde de bout en bout. Mais certaines scènes (celle de la lutte, par exemple, ou la fuite en voiture de Jesse Eisenberg) sont si fun qu'on voudrait bien sauver le film. Malheureusement, ça reste globalement une B à gros budget : bidon par moments, s'auto-parodiant involontairement, si Wes Craven ne réalise pas un gros navet comme ça aurait put l'être de la part d'un autre metteur en scène, il réalise ici l'un de ses pires films. Le tout vaguement soutenu par une Christina Ricci et un Jesse Eisenberg plutôt complémentaires, aussi incroyable que cela puisse paraître.


Le Territoire des Loups

Je ne m'attendais à rien de la part du Territoire des Loups. Et pourtant, rude a été la surprise quand je suis tombé sur l'un des meilleurs films de ce début d'année : Joe Carnahan, à l'aide d'une mise en scène nerveuse et claustrophobe à ciel ouvert, pond un film dur, rude, angoissant, mais délivre un message philosophique et une réflexion profonde sur plusieurs domaines, ce qui est très rare pour ce type du film. Liam Neeson, étonnant, décroche ici son meilleur rôle depuis La Liste de Schindler en homme perdu, suicidaire, contemplant ce monde pour lequel il ne veut plus se battre. Une musique soutenant le tout et une pléiade de seconds rôles très bien interprété font de ce film une petite claque. La scène du crash d'avion, l'une des meilleurs de l'histoire du cinéma, est un pur moment d'orgasme cinématographique. La fin, philosophique, clôt le tout avec poésie. Un très bon film entre philosophie et angoisse parfaitement menée.


Ghost in the Shell

Les frères Wachowski ont avoué publiquement que Ghost in the Shell avait été leur muse pour Matrix. Anime japonais entre science-fiction dystopique et enquête policière morbide, Ghost in the Shell, si il relève des morales excellentes, restera globalement trop banal. Certaines scènes resteront grandioses, et on retrouve du Matrix dans le film, mais ça reste en général pas assez convaincant. Trop court aussi, puisque le film passe très rapidement sur une durée presque ridicule d'une heure vingt. Sans être une déception totale, Ghost in the Shell ne vaut pas ce à quoi je m'attendais, surtout qu'il est considéré comme un classique à ne pas louper.


Greenberg

Dans un style très proche de celui de Wes Anderson sans jamais le copier, Noah Baumbach livre un second film bien meilleur que le mitigé Les Berkman se séparent qui valaient surtout pour les interprétations des acteurs principaux. Là, il met la barre au-dessus : Ben Stiller est incroyable et livre l'une de ses interprétations les finies et les plus abouties, les plans, si ils ne valent pas Wes Anderson, reste de grande qualité, et le côté totalement décalé du tout, bien sur volontaire, donne au film sa propre marque. Tantôt qualifié de chef d'oeuvre par la presse et de navet par les spectateurs, je dirais que Greenberg se trouve juste entre les deux : un film indépendant américain de qualité, sans jamais qu'on puisse rire aux éclats.


Mes Meilleures Amies

Tel un mix plutôt amusant de Mon Beau-Père et Moi et de Very Bad Trip, Mes Meilleures Amies a la particularité dans la comédie américaine de ne présenter aucun homme dans les rôles principaux, et des femmes. Cette principale originalité marche plutôt bien : Kristen Wiig, plutôt énergique, porte bien le film, Melissa McCarthy restera la révélation du métrage, et on rit de temps en temps. Mais ça reste au final trop pataud, certaines restant déjà vues et déjà vues. On a l'impression de voir le remake de quelconque comédie, tant les gags sont connus et le happy end énervant. Trop peu d'humour noir et grinçant, et c'est bien dommage


John Carter

John Carter est le blockbuster parfait : fun, épique, avec des FX plutôt bons et un mix des genres (Western, Science-Fiction, Aventure, Fantastique, Drame), si le manque de bon humour (celui qui est présent restera moyen), on apprécie un film d'aventure à gros budget réussi sans être incroyable. Andrew Stanton donne sa patte graphique à tout ça et s'adapte parfaitement au film live, Taylor Kitsch se révèle, tel un Sam Worthington, assez charismatique pour tenir le film. Mais si les livres John Carter ont créé le genre et l'a inspiré, le film ne révolutionne rien car le média d'origine ayant déjà été muse de nombres de films (dont Avatar), on semble connaitre chaque rebondissement et originalité. Bon, sans plus, mais loin d'être mauvais.


Les Indidèles

Comme la plupart des films à sketchs, Les Infidèles laisse un avis mitigé. Sauf qu'ici, à part deux sketchs grandioses et une transition excellente, le reste restera globalement très médiocre, voir nul. Les deux sketchs qui sortent du lot resteront Le Séminaire, véritable moment de pur génie d'Hazanavicius, le seul sketch arrivant à déranger le spectateur, les scènes étant d'une incroyable finesse et l'interprétation de Dujardin absolument grandiose dans un rôle à contre-courant de ce à quoi il est habitué, ne souffrant d'aucune longueur et laissant une belle empreinte, un sketch parfait en comparaison des autres. Le second sketch sortant du lot restera la conclusion, où Lellouche et Dujardin partent dans un délire pastichant les plus gros délires de Ben Stiller et du Frat Pack : on pensera à Zoolander comme à Very Bad Trip : lourd mais drôle, ce bon pastiche clôture le tout avec ce qui manque le plus aux Infidèles (à part Le Séminaire) : des couilles, du grinçant.

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