Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

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Les Misérables

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Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

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Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

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Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

mercredi 22 juin 2011

Avatar : ou Comment se faire beaucoup de fric avec pas grand chose.

Réalisé par James Cameron
Avec Sam Worthington, Stephen Lang, Zoé Saldana, Giovanni Ribisi, Sigourney Weaver...

Alors attention, on s'attaque à un gros morceau du cinéma moderne, vu qu'il ne s'agit rien d'autre, accrochez-vous, qu'Avatar. Mais, commençons aux origines du projet. James Cameron a été un enfant comme chacun, et a imaginé jeune l'univers surréaliste de Pandora. Depuis, le bonhomme est devenu cinéaste...et pas n'importe lequel. Commençant à l'aube des années 80 avec Piranha 2 suite nanardesque du Piranha de Joe Dante, il s'attaque peu après à la réalisation d'un film avec Schwarzenegger, ex-boxeur sortant tout juste de l'un de ses premiers rôle cinéma qu'est Conan le Barbare. Ce film, dont le nom fait frétiller tous les amateurs du cinéma kitsch des années 80, est Terminator. Ne disposant pas d'un budget faramineux, le film remporte un franc succès au box-office, et propulse Arnold et James jusqu'à une gloire internationale. Si bien que Cameron est engagée dans la foulée pour l'écriture du scénario de Rambo 2 et la réalisation de la suite d'Alien le Huitième Passager, succès grandiose près de dix ans auparavant. Cette suite c'est Aliens le Retour, s’apitoyant plus sur un effet Boum Boum que sur la psychologie, le film remporte une nouvelle fois du succès malgré des critiques mitigés et James Cameron est désormais l'un des poulains prodiges d'Hollywood.

La réalisation d'Abyss est un vrai calvaire, et le nouveau film de James Cameron sorti en 1989 ne remporte pas le succès escompté : faute à un film un peu niai ? Abyss acquerra quand même le statut de film culte, malgré ses petits 90 millions de recettes. S'en suit chez James la production de Point Break et la réalisation 7 ans après de Terminator 2, retirant le côté kitsch du premier au profit d'un grand spectacle qui sera un énorme succès au box-office mondial, et aussi un grand succès critique, autant au près des fans du premier que des critiques les plus sévères. True Lies, remake du film français La Totale ! substituant Thierry Lhermitte par Schwarzy et Miou-Miou par Jamie Lee Curtis coûte 100 millions et en rapporte plus du triple. La réputation de Cameron n'est plus à faire. Il écrit le scénario de Strange Days et se lance enfin dans un projet qui trottait dans sa tête depuis un bout de temps : l'histoire du Titanic, d'abord nommé Planet Ice, les acteurs Chris O'Donnell, Matthew McConaughey ou encore Robert De Niro refusent les rôles qui leur sont proposé...Il engage alors deux petites stars naissantes : les jeunes Leonardo DiCaprio et Kate Winslet, pour un film qui devient rapidement le plus cher de l'histoire du cinéma avec 200 millions. Il récoltera au final 1,7 milliards et moultes récompenses (11 Oscars, record à égalité avec deux autres films : Ben Hur et SdA). Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, Cameron se fait silencieux pendant 12 ans. On voit certes quelques documentaires comme Les Fantômes du Titanic ou Aliens of the Deep; ou des productions comme les deux suites de ses Terminator, ou encore Solaris, mais en gros, c'est silence radio chez le réalisateur que tout le monde attend.
Il faut attendre 2006 pour qu'il refasse surface et nous parle de son projet Avatar qui lui trotte dans la tête depuis 40 ans : il pense que la technologie actuelle eut lui permettre de réussir son projet. Tout s'envole alors et l'avancement du projet est très silencieux...si bien qu'en début d'année 2009, quand on apprend que le projet aurait coûté entre 300 et 500 millions suivant les sources, c'est la surprise générale. Tout se lance alors, et on apprend des noms au casting : de Sam Worthington à Zoé Saldana, en passant par Giovanni Risbi, Sigourney Weaver ou Michelle Rodriguez. Le film sera en 3D et en grande partie en images de synthèse et montrera l'arrivée d'humains sur une planète - Pandora - pour l'exploitation de ressources. Tout ça sous le nez de la population indigène locale, les Na'vi.
Na'truc et son pote Jake Sully
L'attente commence et se déclenche un buzz énorme autour de ce projet qui sortira en fin d'année 2009. Passons l'attente, et lançons nous directement au film : Bref, le truc a explosé le record de Titanic et récoltera au final près de 3 milliards de recettes - grâce surement à la 3D. Alors bon, quand on voit ce nouveau Cameron, on se dit "Claque visuelle", parce que oui, le film est visuellement magnifique, superbe, splendide. Et de ce côté, à voir en 3D, c'est impressionnant. Mais dans le cinéma il n'y a pas que le visuel, et bien sur, on oublie le côté scénaristique...de ce côté, Cameron ne va pas lorgner du côté de Kelly ou de Nolan car son film se résume au final à un remix intergalactique de Pocahantas ou Danse avec les Loups, au choix. Résumons l'intrigue : Une armée arrive sur une terre inconnue pour exploiter des ressources. Un homme dans ses rangs est chargé d'aller en éclaireur dans les populations indigènes, mais l'homme est pas tout de suite accepté par les locaux et il tombe amoureux d'une indigène. Finalement, il se retourne contre les siens après une grande bataille, et puis Happy End. Alors, maintenant, à vous de me dire si c'est le synopsis d'Avatar ou de Pocahantas. Donc on est d'accord : le nouveau Cameron est superbe visuellement ; Pandora est magnifique, les décors sont splendides, les FX sont superbement maitrisés...mais le Script tient sur un confetti.
Les acteurs, n'en parlons pas, même si Risbi est toujours aussi bon, et même si Worthington est la révélation du film, le reste ne vaut pas grand chose : Weaver se pomme un peu dans un rôle qui remix celui d'Alien, Rodriguez refait encore une fois son rôle de militaire rageuse et plutôt sympa à regarder tout en n'apportant strictement rien au film, et puis Stephen Lang qui joue le rôle du méchant marine brutosaure, et enfin notre ami Saldana qui...qui n'est pas là vu que ce qu'on voit d'elle est pour moi un dessin-animé.



Passons à l'OST d'Horner...Hum ? C'est pas la même chose que tout ce qu'il a fait ? Oui parce qu'Horner prend toujours les mêmes partitions, et suivant le film, la change un peu, tout ça depuis le hit de Titanic. Donc il reprend ses chères notes, rajoute des voix africaines dessus et des instruments indigènes, et le tour est joué! Musicalement ça peut paraître sympa mais quand on remarque ça, on en perd toute estime.
Donc Avatar, où Les Schtroumpfs intergalactiques où les E.T. sont bleus pour ne pas être vert est au final très beau visuellement mais n'apporte rien au niveau des autres qualités techniques tel que les performances d'acting, la finesse et l'originalité du script, ou enfin la bande-originale. On peut aimer, ça je comprends, je pense même que la majorité du public bon public a apprécié, même adoré, et le dernier film d'aliens en date va surement acquérir le statut de film culte pour une génération de grands publics... mais pour moi, Avatar, même si il contient tous les atouts du blockbuster par excellence (impressionnant et pas dur à comprendre) ne méritait certainement pas un tel engouement critique...pourquoi Avatar et pas Harry Potter, tiens ? Alors pour moi, Avatar c'est à voir, ça c'est clair, mais à oublier ?

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